Tous les moyens sont bons
Les compagnies pharmaceutiques rivalisent d’imagination pour tenter de convaincre les médecins de prescrire leurs produits. En voici quelques exemples.
Dîner-conférence
Le représentant d’une pharmaceutique va rencontrer les médecins d’une clinique et leur paye le traiteur. Certaines cliniques reçoivent ce genre de lunch plusieurs fois par année.
C’est le cas du Centre médical Fontainebleau à Blainville. Il y a quelques semaines, nous avons photographié un livreur du traiteur Chez Bernard apporter plusieurs repas.
La direction de la clinique a refusé de répondre à nos questions.
Dans d’autres cas, certaines cliniques peuvent aussi facturer quelques centaines de dollars au représentant pharmaceutique, pour des frais de location de salle.
Formations au restaurant
Le représentant d’une compagnie pharmaceutique identifie des médecins qui prescrivent souvent leur produit et leur offre de faire une formation à des collègues.
La formation ne porte pas exclusivement sur leur produit, mais le représentant peut se trouver sur place. Un médecin peut recevoir 500 $ pour une telle présentation. La compagnie pharmaceutique va aussi payer le souper si la présentation se fait au restaurant. Depuis quelques années, un certain nombre de représentants limitent le nombre de verres de vin payés aux médecins lors de ces soupers.
Cette mesure fait suite aux scandales des cadeaux offerts aux professionnels au tournant des années 2000. Certaines compagnies pharmaceutiques ont également retiré l’organisation des formations médicales continues au service des ventes pour la transférer à la direction médicale.
Visite web
Une nouvelle tendance a commencé à surgir pour les représentants pharmaceutiques qui font des rencontres virtuelles avec les médecins. La compagnie IMS commercialise notamment l’outil Kadridge, une sorte de Skype pour médecins.
Il arrive également que le repas soit payé et livré au bureau du médecin pour qu’il le mange durant la présentation virtuelle.