Guérette revoit sa position sur le troisième lien
Favorable a priori à un troisième lien interrives dans l’est, la chef de Démocratie Québec a été forcée de revoir sa position en plein congrès, hier, en réaction à la contestation des militants.
Avant même d’en avoir débattu, Anne Guérette a dévoilé son plan de match qui prévoyait «à plus long terme [de] développer un nouveau lien» à l’est.
Elle a déclaré à plusieurs reprises devant les membres du parti et les journalistes qu’elle était en faveur du «principe» d’un nouveau lien, avant de modérer son enthousiasme et de se raviser en fin de journée. La proposition finale, retenue par les militants et leur chef, prône finalement la «nécessité de poursuivre les études pour le troisième lien» et suggère prudemment de «se prononcer par la suite».
COMME LE MAIRE LABEAUME
«Les conclusions du Bureau de projet seront très éclairantes quant à l’opportunité de construire un nouveau lien pour relier la ville à Lévis et nous permettront de prendre position de manière responsable», a déclaré Mme Guérette, calquant la position du maire Labeaume, qui demande encore à être convaincu de la pertinence du projet.
En assemblée, les militants avaient eu tôt fait de retirer de la proposition le lieu choisi – à l’est – pour la construction d’un troisième lien. D’autres ont fini le travail en exprimant leur malaise et en attaquant l’incohérence du parti qui dit vouloir lutter contre l’étalement urbain.
Même le colistier d’anne Guérette, Jean Rousseau, a descendu en flammes la proposition initiale. «Je ne comprends pas comment on peut en arriver avec une proposition comme celle-là à l’heure actuelle», a-t-il lâché au micro.
Un autre a proposé un téléphérique, mais le débat à ce sujet a été reporté.