Le jeu de base de Régis Labeaume

Pas besoin d’avoir un doctorat en science politique pour réaliser que le maire Labeaume vient de changer de ton en prévision de la campagne électorale municipale.

Moins arrogant, plus ouvert, plus drôle. Mois de prêchi-prêcha sur le transport en commun. Le jeu de base qui a fait son succès.

Absent depuis des mois, Régis Labeaume est de retour en force dans les studios des stations de radio de Québec depuis quelques jours.

Il vient d’y faire une tournée d’entrevues dans les principales émissions pour promouvoir les consultations publiques sur la mobilité qui s’en viennent en juin.

VERS UN RÉFÉRENDUM ?

Dans une entrevue au Journal, le maire ouvre même timidement la porte à un éventuel référendum sur un projet de transport en commun.

Mais un référendum sur quel projet au juste? Le SRB semble bel et bien mort.

Les partisans des systèmes lourds de transports en commun ont été jusqu’à aujourd’hui totalement incapables de faire la vraie démonstration qu’un tel mode de transport permettrait à qui que ce soit de gagner du temps par rapport à l’automobile aux heures de pointe dans une ville de taille moyenne comme Québec.

Un échec sur toute la ligne.

L’EFFET QUÉBEC 21

Ne cherchons pas trop loin, pour comprendre le changement de cap du maire.

Pensez ce que vous voulez du nouveau parti Québec 21 et de son candidat à la mairie Jean-françois Gosselin, la réalité, c’est que Régis Labeaume en a bien plus peur qu’il a peur de Démocratie Québec.

Gosselin vient jouer sur son terrain, celui des banlieues. La nouvelle formation risque d’y brouiller les cartes le 5 novembre.

Les mêmes banlieues qui ont fait du maire actuel une vraie machine de guerre qui paraissait inébranlable jusqu’à tout récemment.

C’est là que la guerre va se jouer cet automne: à Charlesbourg, Beauport, Cap-rouge. Et Régis Labeaume l’a compris.