Une bonne dose de jus crus
Les entrepreneurs de Jus Dose ont fait preuve de persévérance avant le succès
Un couple met sur le marché les jus qu’il aime boire à la maison. Et ils ne sont pas les seuls à les apprécier.
Bien des entreprises ont été lancées par des passionnés qui ont créé un produit d’abord pour combler leurs propres besoins. Ainsi en est-il de Jus Dose. Les fondateurs, Geneviève Brousseau Provencher et Rafaël Hubert, un couple dans la vie, ont d’abord créé le meilleur jus cru pour eux-mêmes, avant de se dire : «Et pourquoi pas pour tout le monde?»
Quatre ans après avoir, pour la première fois, mis une mixture de fruits et de légumes dans leur mélangeur, leur entreprise, Jus Dose, compte une douzaine d’employés, fabrique plusieurs milliers de jus tous les jours, aux douzaines de saveurs, et distribue ses produits dans les épiceries fines et les grandes surfaces du Québec et de l’ontario.
MIEUX SERVIS PAR SOI-MÊME
En 2013, Geneviève et Rafaël sont deux professionnels très occupés, et très fatigués. Les deux, âgés alors respectivement de 26 et de 32 ans, ont entendu parler des vertus thérapeutiques des jus crus, faits à partir de fruits et de légumes, sans agents de conservation. «On s’est mis à en faire… et on a adoré ça!» dit Geneviève, bachelière en finance.
Les deux recrutent 80 amis et collègues testeurs, et démarrent la production artisanale. «On rentrait de travailler à 19 h et on faisait des jus jusqu’à 2 h du matin», raconte Geneviève. Le test a fonctionné. Les amis ont adoré. En octobre 2013, le nom, bilingue, était trouvé: Jus Dose.
MARCHÉ EN EXPANSION
Depuis un an, les deux entrepreneurs, qui ont lancé une collecte de fonds parmi leurs proches, ont leur usine de fabrication à Saint-hyacinthe, à côté de son embouteilleur à la techno de pressurisation miracle. Le marché est niché, mais en pleine expansion. Le chiffre d’affaires de Jus Dose avoisine les 1,2 million $.
«Dans la catégorie de produits bio, ce sont les jus crus qui connaissent la plus grande croissance, dit Geneviève. Ils plaisent aux 18-34 ans, qui ont été sensibilisés à la bonne bouffe et sont prêts à payer plus pour un produit de qualité.»