La prochaine vedette de l’océanic
À moins d’une surprise, Rimouski fera d’alexis Lafrenière le premier choix du repêchage
SAINT-EUSTACHE | Depuis sa création en 1995, l’océanic de Rimouski a enrôlé plusieurs joueurs exceptionnels grâce à des sélections hâtives au repêchage de la LHJMQ.
Au terme de leur séjour dans le BasSaint-laurent, Vincent Lecavalier, Brad Richards et Sidney Crosby, pour en citer trois, ont connu un succès fulgurant dans la Ligue nationale de hockey.
Dans quelques jours, l’équipe de toute une région, qui possède le tout premier choix de la séance de repêchage 2017 de la LHJMQ, pourra de nouveau mettre le grappin sur un attaquant d’exception.
À moins d’un imprévu de dernière minute, l’océanic optera pour Alexis Lafrenière, des Vikings de Saint-eustache. Ce surdoué de 15 ans s’allonge déjà sur six pieds et pèse 170 livres.
«J’ai vraiment hâte que la séance de repêchage arrive, pour profiter pleinement du moment en compagnie des membres de ma famille et de mes amis», a mentionné Alexis Lafrenière lors d’une entrevue à son domicile familial.
UNE EXCELLENTE CUVÉE
Dans le rapport final du Centre de soutien au recrutement de la LHJMQ, Lafrenière a été classé premier, devant les attaquants Samuel Poulin, du Phénix d’esther-blondin, et Jakob Pelletier, du Blizzard du Séminaire Saint-françois.
Certains experts affirment que le top 3 de la cuvée 2017 aurait pu se lire «1A, 1B et 1C», tant les qualités athlétiques de ces trois attaquants nés en 2001 sont extraordinaires.
«Il reste encore près d’une semaine avant la séance de repêchage et, tant que le nom d’alexis ne sera pas prononcé au micro samedi [sur la tribune du Harbour Station de Saint John], on ne veut pas se faire trop d’idées!» plaide sagement Nathalie Bertrand, la mère d’alexis.
Toutefois, pour que l’océanic change de cap et que Serge Beausoleil consente à céder son précieux choix, obtenu en avril grâce aux faveurs du boulier de la LHJMQ, il faudra qu’une équipe de la Ligue déroule un pont d’or et fasse couler une rivière de diamants aux pieds du directeur général.
D’ailleurs, tous les rivaux de l’océanic semblent avoir fait une croix sur l’idée de convaincre Serge Beausoleil de céder le tout premier choix de la séance de repêchage. «Quelques organisations ont contacté mon agent [Christian Daigle, Momentum Hockey], mais la seule rencontre que j’ai eue à ce jour avec une équipe est celle avec les membres de la direction de l’océanic», a précisé Alexis Lafrenière.
COMPARAISON FLATTEUSE
Curieux hasard, en raison de ses mains, de sa vision du jeu et de son aisance sur lames, Lafrenière a été comparé à Vincent Lecavalier durant la dernière saison.
Certes, il manque actuellement quatre pouces à Lafrenière pour qu’il rejoigne Lecavalier, mais la génétique semble être du côté de l’adolescent eustachois, puisque son père Hugo mesure 6 pieds 4 pouces. Sans briser de secrets de famille, le pèse-personne indique sûrement au-delà de 200 livres quand le paternel l’écrase avec ses orteils.
«À l’exception d’une année [chez les bantams] durant laquelle j’ai pris quatre pouces, j’ai toujours grandi de façon constante», assure Alexis Lafrenière.
Les comparaisons avec des joueurs étoiles de la LNH ont parfois le don d’ajouter quelques kilopascals de pression inutile sur les épaules d’un jeune espoir, aussi talentueux soit-il.
«Lecavalier, c’est un gros nom [du hockey], mais j’essaie de jouer à ma manière. Je ferai mon propre chemin. La pression de performer, je me l’impose moi-même. C’est inutile d’en rajouter. Je préfère me concentrer sur mes performances», mentionne-t-il avec aplomb.
STATS EXCEPTIONNELLES
En 36 matchs de la saison régulière de la Ligue midget AAA, Lafrenière a compté 33 buts et amassé 50 mentions d’aide. Avec 83 points, il a devancé de 15 son plus proche rival, Samuel Poulin (30 buts, 38 aides). Une jeunesse taillée dans le roc, aux qualités athlétiques exceptionnelles, Poulin est semé deuxième plus bel espoir par le Centre de soutien au recrutement de la LHJMQ.
«Ai-je été surpris d’amasser autant de points? Non, car je travaille fort et j’étais bien entouré chez les Vikings. J’évolue au sein du même trio que Nathan Légaré et Félix Lafrance depuis plusieurs saisons. Dans le cas de Félix, on joue ensemble depuis le niveau MAGH.»