Le Journal de Quebec

Expérience et intensité

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Si l’on croit la bonne vieille théorie des entraîneur­s du passé, les Predators de Nashville gagneront la Coupe Stanley.

«L’équipe qui dispute le moins de matchs... ou encore, pour gagner la Coupe Stanley, on doit disputer le moins de matchs possible...» ont toujours soutenu les Scotty Bowman et autres Al Arbour, ces entraîneur­s qui ont marqué l’histoire de la ligue.

Donc, si on fait le décompte Nashville a éliminé les Blackhawks en quatre matchs, les Blues en six matchs et les Ducks en six. Au total, 16 matchs.

Les Penguins, maintenant : ils ont franchi la première étape en éliminant les Blue Jackets en cinq matchs, puis les Capitals de Washington en sept et les Sénateurs en sept. Au total, 19 matchs.

Trois matchs de plus, ce n’est tout de même pas un écart si important.

ÉLÉMENTS IMPORTANTS

Maintenant, arrêtons-nous sur les éléments les plus importants :

√ Sidney Crosby semble avoir retrouvé la forme après avoir causé des inquiétude­s aux partisans de l’équipe à la suite de cette mise en échec de Niskanen, des Capitals.

√ Matt Murray a disputé les trois derniers matchs de la série contre Ottawa comme il l’avait fait lors des séries éliminatoi­res de l’an dernier... c’est-à-dire avec brio.

√ Evgeni Malkin représente une menace constante. √ Phil Kessel est... Phil Kessel. √ Et les employés de soutien des Penguins luttent toujours avec l’énergie du désespoir.

√ Enfin, cette défense, privée de son meilleur patineur, Kristopher Letang, s’accroche, exploite au maximum ses modestes talents et parvient à surprendre tout le monde.

RINNE, TOUT UN DÉFI

Regardons maintenant du côté des Predators :

√ Le Big Four revendique maintenant le titre de meilleure brigade défensive de la Ligue nationale : Ellis, Josi, Subban et Ekholm ont menotté les Getzlaf, Toews, Perry, Kane, Panarin, Tarasenko, Steen, Kesler et Stastny. Impression­nant, n’est-ce pas? Au suivant. Cette fois-ci, ce sera Crosby, Malkin, Kessel... Le défi est de taille.

√ Filip Forsberg est en feu. De loin, le meilleur attaquant de l’équipe.

√ Mike Fisher sera de retour, du moins, on le croit. √ Les Predators sont en mission. √ Et Pekka Rinne se charge de remettre l’équipe sur les rails quand l’adversaire se montre un peu trop fringant.

√ Les Predators, qui ont disputé contre les Ducks une série où les coups violents ont été nombreux, se préparent à une série axée sur la rapidité.

LA TABLE EST MISE

Si j’ai choisi les Penguins en sept, c’est en raison de leur expérience et aussi parce que cette formation compétitio­nne avec une intensité qui lui permet de se démarquer. Et la fatigue? Les Penguins ont vécu des moments particulie­rs depuis le début des séries, ayant à composer avec l’adversité, un rival sérieux qu’ils ont su maîtriser avec leur expertise et leur sens du devoir.

DES SÉRIES ÉREINTANTE­S

Les Blue Jackets et les Capitals les ont brassés. Les Sénateurs ont surveillé Crosby et Malkin étroitemen­t.

Dans chacune des séries, les Penguins ont compétitio­nné férocement. En cours de route, ils ont perdu Crosby, ils ont perdu Trevor Daly, ils ont perdu Justin Schultz, ils ont perdu Brian Rust, ils ont perdu Patric Hornqvist, et ils ont perdu Matt Murray avant même le premier match contre les Blue Jackets.

Malgré tout, la fatigue ne peut pas être un facteur parce que les Penguins ont disputé leur dernier match mercredi.

Les Predators sont les plus amochés... du moins, en attaque. Fisher revient, mais Johansen et Fiala sont perdus pour la série finale. Greg Smith n’est pas en bonne santé. Et il faut toujours tenir en considérat­ion que Forsberg et Ekholm disputeron­t ce soir leur 106e match de la saison.

Fatigue? Malgré tout, je ne crois pas que ce sera le facteur qui déterminer­a le prochain champion.

C’est l’étape finale. Le sprint avant le fil d’arrivée. On oublie la fatigue, on ne pense qu’en fonction de la victoire finale. Les Predators ont une chance unique de passer à l’histoire. Les Penguins ont une chance de gagner un deuxième titre en deux ans. Ils ont adoré le printemps dernier, mais ils ne semblent pas tout à fait rassasiés.

Ce rendez-vous, ils ne veulent surtout pas le louper.

On n’atteint pas la grande finale tous les ans... encore moins deux fois en deux ans.

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Les Penguins compétitio­nnent avec une intensité qui leur permet de se démarquer.

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