Le Journal de Quebec

Un monstre à deux têtes

Sidney Crosby et Evgeni Malkin viseront une troisième conquête de la Coupe Stanley

- Jean-françois Chaumont l Jfchaumont­jdm

PITTSBURGH | Chris Kunitz a bien décrit les Predators de Nashville en disant qu’ils formaient une équipe avec quatre Erik Karlsson avec les Roman Josi, Ryan Ellis, P.K. Subban et Mattias Ekholm. Pour les Penguins, la grande force se retrouve au centre avec deux phénomènes, Sidney Crosby et Evgeni Malkin.

Crosby et Malkin participer­ont à une quatrième finale dans l’uniforme des Penguins. Gagnants en 2009 et 2016, ils chercheron­t à écrire leur nom sur le précieux trophée pour une troisième fois.

Dans cette journée consacrée aux médias au PPG Paints Arena de Pittsburgh, Malkin a montré une facette encore méconnue de lui, son sens de l’humour.

«Oui, je peux y croire que je participe à une quatrième finale puisque je suis ici, a répliqué le Russe, avec un sourire en coin. C’est un moment spécial pour moi. Il n’y a pas de doute. Quatre finales de la Coupe Stanley, c’est un assez bon chiffre. Mais ce n’est pas juste moi. L’an dernier, nous avons changé notre entraîneur et nous avons acquis Phil Kessel. Nous comptons sur un groupe formidable et une grande organisati­on. Nous écrivons l’histoire en participan­t à la finale pour une deuxième année d’affilée.»

Maintenant âgé de 29 ans et à sa 12e saison à Pittsburgh, Crosby porte de moins en moins bien son surnom de Sid the Kid .

«Le temps passe vraiment rapidement, a dit le capitaine des Penguins. J’ai vécu plusieurs choses au cours des derniers mois avec une conquête de la Coupe Stanley, un triomphe à la Coupe du monde et une autre présence en grande finale. C’est ici que je voulais me retrouver. Je suis excité à l’idée de jouer une autre finale. Je sais que tu ne peux pas obtenir cette chance très souvent. Il y a plusieurs bons joueurs qui ne vivront jamais une finale.»

MALKIN ET LES PIEUVRES…

Lors des finales de 2008 et 2009, Malkin a gardé un mauvais souvenir des pieuvres sur la glace du Joe Louis Arena après des buts ou une victoire des Red Wings. Pour les matchs à Nashville, les partisans ont maintenant comme tradition de lancer un poisson-chat sur la patinoire.

Questionné sur ce sujet, le numéro 71 des Penguins a offert une réponse des plus honnêtes.

«C’est cool pour les partisans, mais moins pour les joueurs, a-t-il répliqué. Je me souviens à Détroit quand ils lançaient des pieuvres sur la glace. Il y avait une odeur terrible. C’était épouvantab­le, tu pouvais le sentir même du banc. La pauvre pieuvre était probableme­nt morte depuis un mois. Ce n’était pas plaisant. Mais nous devions nous concentrer sur le match.»

MARIO TOUJOURS LE PREMIER

Advenant une victoire contre les Predators en finale, Crosby et Malkin devancerai­ent Mario Lemieux dans la grande histoire des Penguins avec trois consécrati­ons.

«Mario a gagné la Coupe Stanley à deux reprises comme joueur, mais aussi comme propriétai­re, a rappelé Crosby. Il me bat déjà, peu importe le résultat de cette finale.»

«Mario a son nom à quatre reprises sur la Coupe Stanley, a renchéri Malkin. Je ne pense pas à ça. Je ne serai jamais comme lui. Mario est un héros à Pittsburgh. Nous ne serions probableme­nt pas là sans lui. Nous sommes reconnaiss­ants de ce qu’il a fait pour cette équipe. Il était un joueur incroyable et un aussi bon propriétai­re. Après le septième match contre Ottawa, il est venu nous voir dans le vestiaire pour nous rappeler qu’il restait une autre étape.»

PAS DANS L’OMBRE

Crosby et Malkin partagent le même vestiaire depuis la saison 2006-2007. Même si Crosby a toujours attiré plus les réflecteur­s en sa direction, il n’y a jamais eu de jalousie entre les deux.

«J’ai toujours senti que je suis aussi important, a mentionné Malkin. Les gens m’aiment. Quand je rentre dans un restaurant, ils veulent me serrer la main.»

«Nous sommes très chanceux, a ajouté Crosby. Pour moi, c’est un privilège de jouer au sein de la même équipe que Gino. Il est tellement dominant comme joueur de centre. Nous pouvons nous partager la pression. Nous jouons ensemble depuis un très jeune âge. Au départ, il y avait une barrière de langage entre nous, mais ce n’est plus le cas. Assez souvent Phil [Kessel] et Evgeni se cachent dans le vestiaire, ils me laissent répondre aux questions. Mais aujourd’hui, Malkin n’avait pas le choix et vous avez eu la chance de découvrir sa personnali­té et son sens de l’humour.»

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Chez les Penguins, la grande force se retrouve au centre avec deux phénomènes, Sidney Crosby et Evgeni Malkin.
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