Le Journal de Quebec

LE SHOW SUBBAN

Le cirque entourant la finale de la Coupe Stanley s’est mis en branle

- Jonathan Bernier l Jbernierjd­m

PITTSBURGH | Le Canadien a souvent donné l’impression que l’exubérance de P.K. Subban ne cadrait pas avec la philosophi­e de l’entreprise. Il en était également de même avec la LNH... jusqu’à hier.

C’était la traditionn­elle journée médiatique au PPG Paints Arena de Pittsburgh. Journée qui, saison après saison, se tient la veille du premier match de la finale de la Coupe Stanley.

À l’instar de ce qui se fait dans la semaine du Super Bowl, du côté de la NFL, les joueurs des deux équipes prennent place sur des podiums devant lesquels circulent une horde de journalist­es.

Comme il fallait s’y attendre, les deux joueurs les plus courus à l’aube de ce premier affronteme­nt entre les Penguins et les Predators furent Sidney Crosby et P.K. Subban.

D’ailleurs, pour une rare fois, on peut affirmer sans se tromper que le capitaine des Penguins s’est fait voler la vedette.

QUI EST LE PLUS BEAU?

Au cours des 16 minutes qu’a duré le point de presse de Subban, un représenta­nt de NHL Network lui a fait signe à trois occasions d’y mettre fin pour se plier à l’un des concepts du réseau de télévision du circuit Bettman.

Un concept vieux comme la lune dans lequel Subban devait se promener de podium en podium afin de poser, lui-même, une série de questions à quelques-uns de ses coéquipier­s.

À défaut d’avoir une grosse métropole comme New York, Toronto, Chicago ou Los Angeles pour vendre sa finale, la LNH a donc choisi de se rabattre sur le show Subban.

«C’est comment d’être le plus beau joueur à Nashville et peutêtre dans la ligue?» a-t-il demandé à Mike Fisher.

Vous voyez le genre...

MARIAGE VOUÉ À L’ÉCHEC

Jamais, depuis celle ayant envoyé Patrick Roy au Colorado, une transactio­n n’avait fait couler autant d’encre à Montréal. Et comme l’ancien gardien, Subban pourrait soulever la Coupe Stanley moins d’un an après son départ.

Rien de mieux pour attiser le feu entre ceux qui ont félicité Marc Bergevin pour cette transactio­n et ceux qui seraient prêts à le congédier sur-le-champ.

Mais le mariage entre le Canadien et Subban était voué à l’échec. En écoutant Subban, on le devine assez facilement.

«Montréal, c’est une équipe qui est là depuis plus de 100 ans et qui a ses façons de faire les choses. À Nashville, ce fut différent dès le départ. David Poile [le directeur général] et le groupe de propriétai­res ont montré du leadership. On était sur la même longueur d’onde», a soutenu le défenseur.

«Ils ont compris le genre de joueur que j’étais et ils ont saisi l’intérêt que je porte à ma fondation. Ils ont agi comme catalyseur pour tout. Tant par rapport à ce que l’équipe fait hors glace qu’au niveau philanthro­pique et communauta­ire», a-t-il ajouté.

LA COUPE À MONTRÉAL?

Subban a beau avoir quitté la métropole québécoise pour la capitale du country, ils sont plusieurs à caresser le rêve de voir le Torontois déambuler dans les rues de Montréal avec la Coupe Stanley à bout de bras. Mais Subban s’est assuré de ne pas mettre la charrue devant les boeufs.

«Je connais 1000 personnes qui voudraient célébrer et savourer ce moment. C’est un privilège de soulever ce trophée au-dessus de ta tête. Mais une partie du succès repose sur la capacité à demeurer dans le moment présent, a-t-il rappelé. On affronte toute une équipe de hockey. On devra donner le meilleur de nous-mêmes. C’est la seule chose à laquelle je pense présenteme­nt.»

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