Une première sortie pour le trophée
La Coupe Avco a été dépoussiérée pour cette visite éclair à Québec. Non seulement il s’agissait de son premier séjour depuis les jours suivant le triomphe des Nordiques, mais elle n’avait jamais quitté le Temple de la renommée du hockey, à Toronto, avant cette fin de semaine.
Il existe trois exemplaires du précieux trophée. L’un se trouve à Winnipeg depuis le dernier championnat de L’AMH remporté par les Jets, en 1979. La coupe est exposée au Temple de la renommée des sports du Manitoba. Halifax possède aussi sa réplique. La légende veut qu’un dirigeant de la société Avco qui résidait en Nouvelle-écosse souhaitât avoir la sienne.
L’autre version est celle que l’on retrouve en permanence au Panthéon du hockey. C’est cette coupe qui a été remise aux joueurs, hier, à l’initiative du site histoirenordiques.ca et de la Société d’histoire du sport de la capitale nationale. Elle était accompagnée par un employé du Temple, qui a fait le trajet en voiture pour transporter l’immense saladier d’argent.
«C’était la première fois qu’elle sortait du Temple de la renommée, a mentionné Benoît Clairoux, auteur du site retraçant toutes les saisons dans l’histoire des Nordiques. Il n’y avait pas vraiment de caisson pour la transporter, alors c’est merveilleux qu’elle puisse être de retour à Québec.»
Bernier se souvient
Joueur le plus utile de ce printemps 1977 grâce à une récolte de 36 points, dont 14 buts en 17 rencontres, Serge Bernier avait les yeux rougis par l’émotion avec ce retour dans le passé.
«Il y a des gars que je n’ai pas vus depuis 40 ans et peut-être que je ne les reverrai plus jamais, a-t-il dit. De revoir les gars qui vivent loin maintenant, dont on n’a pas eu de contacts depuis la semaine suivant la conquête de la coupe, c’est incroyable.
«Ça me ramène en arrière de revoir la coupe, car on n’avait pas pu la transporter sur la glace comme les équipes le font aujourd’hui. Il y avait tellement de monde sur la glace!»
Brackenbury A Adoré Québec
Curt Brackenbury, venu de Boston pour participer aux retrouvailles, se félicite encore d’avoir opté pour Québec plutôt que… Los Angeles!
«Québec est l’endroit le plus merveilleux où j’ai joué, s’est exclamé celui qui a porté l’uniforme fleurdelisé pendant cinq ans. Les gens sont formidables, j’ai appris le français en étant ici. C’était juste phénoménal. J’avais une chance de signer avec Los Angeles dans la LNH avant que Maurice Fillion veuille m’avoir. Ce fut la meilleure décision que j’ai prise de signer avec les Nordiques.»