Elle est en colère contre le chef de la Défense
Déçue de la réponse du chef d’étatmajor de la Défense à la suite de la publication du rapport d’enquête, Stéphanie Raymond affirme toujours qu’elle a été victime de représailles après avoir porté plainte contre son supérieur.
Les griefs déposés par Stéphanie Raymond soutenaient qu’elle avait été lésée à la suite de sa plainte de harcèlement. Or, dans sa réponse, Jonathan H. Vance, le chef d’état-major de la Défense, refuse d’admettre que l’armée a mis des bâtons dans les roues de la victime à la suite du dépôt de sa plainte d’agression contre l’adjudant André Gagnon.
Dans une entrevue accordée à TVA Nouvelles, Mme Raymond soutient que des enquêteurs ont clairement établi un lien entre sa plainte et le refus d’une promotion.
«Il y a eu deux grosses enquêtes exhaustives qui ont été faites, qui disent que ce que j’ai subi était réellement des représailles après le dépôt de ma plainte. Et là, au point final, le général Vance dit que tout ça n’a aucun lien et que ce sont toutes des coïncidences. Je suis déçu du général Vance.
CHOQUANT
Même son de cloche pour son avocat Me Michel Drapeau qui ne comprend pas que le chef de la Défense contredise son prédécesseur ayant dit qu’elle avait été lésée. «C’est choquant, insultant et blessant», a-t-il indiqué au Journal.
«On lui a fait de la misère, on l’a mutée, on ne lui a pas donné sa promotion et on l’a mise à la porte. Il n’y a pas personne qui est responsable parce qu’il dit qu’il n’y a pas suffisamment de preuves… Pourtant, il y a eu 47 témoins qui sont venus témoigner et six personnes sur la commission d’enquête qui ont conclu autrement»
D’ailleurs, l’armée a décidé de caviarder le rapport dans sa quasi-totalité, prétextant qu’il y avait des renseignements personnels. «Ça va contre toute intention d’avoir de la transparence. Ils n’ont aucune raison. Mais, Mme Raymond et moi n’avons aucun problème et on demande de ne caviarder rien, même pas une virgule. On est d’accord pour mettre le rapport à nu», a pesté Me Drapeau. Malgré la demande, l’armée a refusé.