Le Journal de Quebec

Elle est en colère contre le chef de la Défense

- NICOLAS LACHANCE

Déçue de la réponse du chef d’étatmajor de la Défense à la suite de la publicatio­n du rapport d’enquête, Stéphanie Raymond affirme toujours qu’elle a été victime de représaill­es après avoir porté plainte contre son supérieur.

Les griefs déposés par Stéphanie Raymond soutenaien­t qu’elle avait été lésée à la suite de sa plainte de harcèlemen­t. Or, dans sa réponse, Jonathan H. Vance, le chef d’état-major de la Défense, refuse d’admettre que l’armée a mis des bâtons dans les roues de la victime à la suite du dépôt de sa plainte d’agression contre l’adjudant André Gagnon.

Dans une entrevue accordée à TVA Nouvelles, Mme Raymond soutient que des enquêteurs ont clairement établi un lien entre sa plainte et le refus d’une promotion.

«Il y a eu deux grosses enquêtes exhaustive­s qui ont été faites, qui disent que ce que j’ai subi était réellement des représaill­es après le dépôt de ma plainte. Et là, au point final, le général Vance dit que tout ça n’a aucun lien et que ce sont toutes des coïncidenc­es. Je suis déçu du général Vance.

CHOQUANT

Même son de cloche pour son avocat Me Michel Drapeau qui ne comprend pas que le chef de la Défense contredise son prédécesse­ur ayant dit qu’elle avait été lésée. «C’est choquant, insultant et blessant», a-t-il indiqué au Journal.

«On lui a fait de la misère, on l’a mutée, on ne lui a pas donné sa promotion et on l’a mise à la porte. Il n’y a pas personne qui est responsabl­e parce qu’il dit qu’il n’y a pas suffisamme­nt de preuves… Pourtant, il y a eu 47 témoins qui sont venus témoigner et six personnes sur la commission d’enquête qui ont conclu autrement»

D’ailleurs, l’armée a décidé de caviarder le rapport dans sa quasi-totalité, prétextant qu’il y avait des renseignem­ents personnels. «Ça va contre toute intention d’avoir de la transparen­ce. Ils n’ont aucune raison. Mais, Mme Raymond et moi n’avons aucun problème et on demande de ne caviarder rien, même pas une virgule. On est d’accord pour mettre le rapport à nu», a pesté Me Drapeau. Malgré la demande, l’armée a refusé.

Newspapers in French

Newspapers from Canada