Le Journal de Quebec

Introuvabl­e même en coupant le débit d’eau

Les proches de Maïté Viens n’ont pas l’intention de partir des chutes Jean-larose sans la dépouille

- —Avec la collaborat­ion de Catherine Bouchard Jean-françois racine

L’espoir a encore une fois fait place au découragem­ent, hier, alors que l’arrêt presque complet du débit d’eau des chutes Jean-larose à Beaupré n’a pas permis de retrouver la dépouille de Maïté Viens, disparue depuis dix jours.

Dans une course contre la montre, l’homme se bat contre la nature et l’être humain ne réussit pas à gagner la partie. Du moins, pour l’instant. Refusant d’abandonner, une centaine de personnes ont participé aux efforts en haut et en bas de la falaise. Du jamais-vu ou presque depuis des années.

À court d’idées, d’équipement et de force physique, les travailleu­rs, exténués, ont cessé les recherches un peu avant 18 h alors que le père de Maïté Viens et deux autres amis n’avaient plus d’autres solutions que de pelleter à bout de bras la boue et les sédiments très compacts du bassin.

La pluie et le filet d’eau brune provenant des rochers ramenaient incessamme­nt leurs efforts à la case départ. Un peu comme pelleter du sable au fond de la mer.

SUITE DE COMPLICATI­ONS

Au grand dam des équipes d’urgence, chaque interventi­on humaine semble provoquer un nouveau problème.

«C’était l’objectif de faire diminuer le débit, mais ça prend une certaine quantité d’eau pour faire fonctionne­r les pompes et enlever ce qui reste dans le bassin», explique Denis Bourque, un proche de la famille.

En fin de journée, les pompes sont donc devenues inutilisab­les alors que la jeune femme de 21 ans se trouve peut-être sous plusieurs mètres de profondeur, possibleme­nt ensevelie après l’ouverture du barrage.

« ON N’ARRÊTE PAS »

Après des travaux d’élargissem­ent des sentiers, une pelle mécanique pourrait réussir à atteindre le site, aujourd’hui, pour creuser.

«On est convaincus de la retrouver. Je veux que les parents, Lancy et Simon, puissent la ramener avec eux. C’est ce qui nous motive. On n’arrête pas. C’est vraiment important», a ajouté M. Bourque.

En tirant un trait sur cette autre journée infructueu­se, la fébrilité avait disparu et quelques frictions ont surgi en raison de la fatigue.

La journée d’aujourd’hui pourrait être décisive puisque les sauveteurs ne disposent que d’une fenêtre de 12 à 36 heures, selon les autorités, avant que le débit des chutes ne reprenne de la puissance.

Maïté Viens est portée disparue depuis le 21 mai. Elle aurait perdu pied avant de tomber dans la rivière.

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La fosse au pied des chutes où sont concentrée­s les recherches. En mortaise, la disparue, Maïté Viens.

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