Le sort de Toby Carrier entre les mains du jury
BAIE-COMEAU | Toby Carrier, accusé du meurtre de son frère et de tentative de meurtre sur ses parents, essaie de convaincre le jury qu’il n’était pas responsable de ses actes le 31 mars 2009.
Pour les avocats de l’homme de 27 ans, rien n’explique les gestes posés par celui-ci, à part l’épisode de dissociation. Selon eux, il n’était pas conscient des actes qu’il était en train de poser.
C’est pour eux «la seule explication plausible», a dit Me Véronique Robert, lors de sa plaidoirie, hier, au palais de justice de Baie-comeau.
Si Toby Carrier n’est pas déclaré coupable pour le meurtre de son frère et les tentatives de meurtre sur ses parents, il pourrait être déclaré non criminellement responsable pour les gestes qu’on lui reproche.
PLAIDOYERS
Sa dépression majeure et son trouble de la personnalité, limite diagnostiqués par la Dre Marie-frédérique Allard, sont des problèmes qui peuvent augmenter le risque de vivre un épisode de dissociation, a fait valoir la défense.
Cependant, l’expert de la Couronne, le Dr Sylvain Faucher, est plutôt d’avis que l’accusé n’aurait pas vécu de dissociation en raison de sa mémoire des détails et de ses capacités d’adaptation pour augmenter son efficacité lors des événements.
La dissociation se serait produite lorsque Toby Carrier a vécu un moment de stress intense alors qu’il voulait se suicider, quelques minutes avant les événements.
La Couronne prétend que l’interrogatoire qu’a livré Toby Carrier à l’enquêteur de la Sûreté du Québec après les faits l’incrimine. Elle a cité de nombreux passages où l’accusé explique être conscient des gestes qu’il a posés et qu’il n’avait plus rien à perdre. Elle a aussi expliqué comment il prévoyait que se passent les événements.
PEINE DE MORT
L’accusé prétend l’avoir fait afin de passer pour un psychopathe et ainsi obtenir un verdict de peine de mort, une sanction qui n’existe pas.
Le jury devrait commencer à délibérer demain en après-midi.