Le Journal de Quebec

Massé choquée par l’insulte du Politburo

La porte-parole de Québec solidaire n’apprécie pas du tout le terme utilisé par Lisée pour décrire son parti

- Patrick Bellerose Bureau parlementa­ire

Manon Massé n’a pas apprécié que Jean-françois Lisée évoque le Parti communiste pour parler des hautes instances de Québec solidaire.

Vendredi dernier, le chef péquiste a qualifié de «Politburo» le comité de coordinati­on national de Québec solidaire. Le terme désigne le bureau politique du Parti communiste, qui tirait les ficelles du pouvoir sous l’union soviétique.

«Je vais vous faire rire, je ne le savais même pas qu’est-ce que ça voulait dire, a commenté la porteparol­e de Québec solidaire hier. Alors, j’ai appris par après que ça devait être une insulte parce que ça réfère à un passé soviétique quelconque.»

Plutôt qu’un chef, Québec solidaire fonctionne avec deux co-porte-parole. Les grandes décisions, elles, sont prises par le comité de coordinati­on national composé de 14 membres élus par le congrès de Québec solidaire. «Alors, Politburo, moi, quand j’entends ça, c’est un manque de respect à la démocratie de Québec solidaire», dit Manon Massé.

Ironie de l’histoire, dans les rangs de Québec solidaire, on rappelle que Jean-françois Lisée a lui-même été un sympathisa­nt actif du Parti communiste ouvrier de 1977 à 1979.

RACISME

Le Parti québécois et Québec solidaire sont à couteaux tirés depuis que ce dernier a refusé un pacte électoral en vue des élections de 2018.

Le PQ a récemment envoyé une lettre à l’exécutif de QS pour lui demander de se dissocier des accusation­s de racisme prononcées par des délégués du parti dans le débat sur la convergenc­e souveraini­ste lors de son congrès.

La présidente de l’assemblée «n’a d’aucune façon modéré les propos ou demandé qu’ils soient retirés», a souligné Jean-françois Lisée. «Et donc, tout le monde a pu comprendre que Québec solidaire avalisait ce genre de propos», a-t-il ajouté.

« INTROSPECT­ION À FAIRE »

Le Parti québécois «n’est pas raciste», estime Manon Massé. Toutefois, il a une «introspect­ion à faire sur les actions qu’il a posées, les impacts que ça a eus », a-t-elle ajouté.

Elle-même membre du comité de coordinati­on national, Manon Massé n’a pas voulu dire si elle recommande­ra que le parti se dissocie des propos de ses délégués.

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«Je ne le savais même pas qu’est-ce que ça voulait dire, a commenté Manon Massé, hier, à l’assemblée nationale. Alors, j’ai appris par après que ça devait être une insulte parce que ça réfère à un passé soviétique quelconque.»

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