Massé choquée par l’insulte du Politburo
La porte-parole de Québec solidaire n’apprécie pas du tout le terme utilisé par Lisée pour décrire son parti
Manon Massé n’a pas apprécié que Jean-françois Lisée évoque le Parti communiste pour parler des hautes instances de Québec solidaire.
Vendredi dernier, le chef péquiste a qualifié de «Politburo» le comité de coordination national de Québec solidaire. Le terme désigne le bureau politique du Parti communiste, qui tirait les ficelles du pouvoir sous l’union soviétique.
«Je vais vous faire rire, je ne le savais même pas qu’est-ce que ça voulait dire, a commenté la porteparole de Québec solidaire hier. Alors, j’ai appris par après que ça devait être une insulte parce que ça réfère à un passé soviétique quelconque.»
Plutôt qu’un chef, Québec solidaire fonctionne avec deux co-porte-parole. Les grandes décisions, elles, sont prises par le comité de coordination national composé de 14 membres élus par le congrès de Québec solidaire. «Alors, Politburo, moi, quand j’entends ça, c’est un manque de respect à la démocratie de Québec solidaire», dit Manon Massé.
Ironie de l’histoire, dans les rangs de Québec solidaire, on rappelle que Jean-françois Lisée a lui-même été un sympathisant actif du Parti communiste ouvrier de 1977 à 1979.
RACISME
Le Parti québécois et Québec solidaire sont à couteaux tirés depuis que ce dernier a refusé un pacte électoral en vue des élections de 2018.
Le PQ a récemment envoyé une lettre à l’exécutif de QS pour lui demander de se dissocier des accusations de racisme prononcées par des délégués du parti dans le débat sur la convergence souverainiste lors de son congrès.
La présidente de l’assemblée «n’a d’aucune façon modéré les propos ou demandé qu’ils soient retirés», a souligné Jean-françois Lisée. «Et donc, tout le monde a pu comprendre que Québec solidaire avalisait ce genre de propos», a-t-il ajouté.
« INTROSPECTION À FAIRE »
Le Parti québécois «n’est pas raciste», estime Manon Massé. Toutefois, il a une «introspection à faire sur les actions qu’il a posées, les impacts que ça a eus », a-t-elle ajouté.
Elle-même membre du comité de coordination national, Manon Massé n’a pas voulu dire si elle recommandera que le parti se dissocie des propos de ses délégués.