Les libéraux seront les premiers blâmés, dit Lisée
Le projet de loi sur l’autonomie des municipalités dans le collimateur du Parti québécois
Les libéraux seront les premiers à blâmer si le projet de loi sur l’autonomie des municipalités n’est pas adopté d’ici la fin de la session, signale le chef péquiste Jean-françois Lisée aux maires des grandes villes, dont Régis Labeaume.
À l’approche des élections municipales, les maires membres de l’union des municipalités du Québec (UMQ) ont demandé lundi aux députés de cesser les jeux parlementaires qui retardent, selon eux, l’adoption du projet de loi 122.
Malgré leurs pressions, du côté gouvernemental, une source a laissé entendre à notre Bureau parlementaire qu’une adoption avant la pause estivale est peu probable.
«On ne comprend pas pourquoi, maintenant, le gouvernement baisse les bras, alors qu’ils se sont engagés, depuis des années, à donner ce projet de loi là aux municipalités. Ils leur ont promis à temps pour l’automne», a réagi hier Jean-françois Lisée.
Le chef du Parti québécois refuse que sa formation politique soit blâmée pour le retard, dont il tient plutôt le gouvernement responsable.
LE PQ FAIT « SON TRAVAIL »
«Les maires ont raison de nous demander de faire notre travail», croit M. Lisée. Mais les députés de l’opposition ne sont «pas des rubberstamp », a-t-il rappelé.
Le Parti québécois s’oppose notamment à l’abolition de certains référendums dans les municipalités.
«On fait notre travail: on dépose des amendements, on essaie d’améliorer le projet», a fait valoir M. Lisée.
Même s’il est «très tard» dans le calendrier, le chef péquiste croit encore possible de viser une adoption avant la fin de la session. «On pense pouvoir le faire et c’est notre objectif. Évidemment, si le gouvernement ne veut pas qu’il s’explique aux municipalités», a dit M. Lisée.
Le ministre des Affaires municipales, Martin Coiteux, a de son côté refusé de répondre aux questions de la presse parlementaire, hier.