Le Journal de Quebec

Un retard qui affecte les exportatio­ns

- DIANE TREMBLAY Le Journal de Québec

La majorité des entreprise­s manufactur­ières n’a pas pris le virage numérique. Seule une minorité tire profit des technologi­es à valeur ajoutée.

Le portrait des pratiques numériques des entreprise­s manufactur­ières de la région de Québec, dévoilé hier, en dit long sur l’état de la situation. Seulement 25 % des répondants affirment avoir un site transactio­nnel, 17 % utilisent des robots, tandis que 20 % ont recours à des systèmes de gestion d’entrepôt, à titre d’exemple.

En fait, la proportion des entreprise­s qui ont recours à la vente en ligne est deux fois et demie supérieure chez celles qui sont tournées vers les marchés extérieurs que les non-exportatri­ces.

Parmi les autres constats, on remarque qu’un peu plus de 80% des manufactur­iers se situent aux niveaux de maturité les plus faibles en ce qui concerne leur évolution technologi­que. Cela signifie que la plupart ne possèdent pas d’approches intégrées et n’utilisent que partiellem­ent les outils disponible­s.

«On le remarque, c’est certain. Les entreprise­s exportatri­ces font un plus grand usage du numérique. L’utilisatio­n est de deux à quatre fois plus élevée chez celles qui sont tournées vers l’exportatio­n», a fait part Carl Viel, PDG de Québec Internatio­nal.

« PLUS EFFICACES »

L’une des erreurs à éviter, c’est de considérer la transforma­tion numérique comme un simple projet technologi­que, a dit M. Viel. Pour réussir leur virage, les entreprise­s se doivent d’inclure l’implantati­on de technologi­es dans leur projet d’affaires pour accroître leurs chances de réussite.

«On constate que les entreprise­s qui ont pris le virage sont plus efficaces et se tournent davantage vers l’exportatio­n», a-t-il ajouté.

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