Le Journal de Quebec

Rinne et les Predators s’écroulent

Chris Kunitz pourrait remporter sa quatrième coupe Stanley

- JONATHAN BERNIER

PITTSBURGH | Certains joueurs devront patienter toute leur carrière avant de s’approcher de la coupe Stanley. D’autres ont la chance de se trouver au bon endroit au bon moment.

Advenant un deuxième sacre de suite des Penguins, Chris Kunitz deviendrai­t le seul joueur actif dans la LNH à porter quatre bagues de la Coupe Stanley.

Évidemment, on est loin des 11 championna­ts d’henri Richard ou des 10 conquêtes de Jean Béliveau et d’yvan Cournoyer. Mais à une époque où les dynasties se font rares, ça relève de l’exploit.

Que ce soit avec les Ducks de 2007, les Penguins de 2009 (qui avaient fait son acquisitio­n à quelques jours de la date limite des transactio­ns) ou ceux de l’an dernier, l’attaquant de 37 ans a relevé des similitude­s avec les actuels représenta­nts de l’associatio­n de l’est.

«Plus un groupe est tissé serré, plus il augmente ses chances de gagner. Et chaque fois que j’ai soulevé la coupe, l’équipe pour laquelle je jouais semblait plus unie que les autres formations, a-t-il souligné. C’était également des équipes qui avaient grandi à travers l’adversité ou les moments creux de la saison.»

Cette année, l’adversité s’est présentée sous la forme de blessures. Disons que la brigade défensive des Penguins en a pris pour son rhume.

UN BON RÉSERVOIR

Certains diront que l’une des raisons pour lesquelles il est difficile de remporter la Coupe Stanley deux années consécutiv­es réside dans le nombre de matchs qu’il faut disputer pour y arriver.

Celui d’hier soir était le 209e des Penguins au cours des 20 derniers mois. Y’a de quoi manquer de gaz.

«On sait que les occasions sont limitées. Alors, même si on a gagné la coupe l’an dernier, on trouve encore l’énergie pour se rendre au bout», a souligné l’athlète, originaire de la Saskatchew­an.

«Après notre conquête de 2009, il nous a fallu sept ans pour en soulever une autre. On est conscients que ça n’arrive pas toutes les années, alors vaut mieux sauter sur l’occasion lorsqu’elle se présente», at-il ajouté.

LA FIN D’UNE ÉPOQUE

De plus, cette formation des Penguins, dont le coeur est le même depuis plusieurs saisons, risque de subir une transforma­tion radicale au cours de l’été.

Marc-andré Fleury poursuivra vraisembla­blement sa carrière sous d’autres cieux. Au départ du gardien québécois pourraient s’ajouter ceux de certains joueurs autonomes sans restrictio­n. Un groupe duquel fait partie Kunitz, à l’instar des Matt Cullen, Nick Bonino, Trevor Daley et quelques autres.

«On ne sait jamais ce qui nous attend. C’est peut-être la dernière chance de ce groupe. On va essayer d’en profiter», at-il affirmé.

DES LIENS POUR LA VIE

Même s’il devait signer un nouveau pacte avec les Penguins, Kunitz est conscient qu’à son âge, il ne lui reste plus beaucoup de saisons. Bien que l’heure du bilan n’est pas arrivée, l’attaquant prend de plus en plus conscience des bons moments qu’il a passés dans l’uniforme des Penguins.

«Quand tu vieillis, tu te rends compte que tu as été chanceux d’être entouré d’un groupe d’aussi bons gars. La victoire tisse des liens qui unissent pour la vie. Les jours et les années passent, mais l’amitié créée par ces championna­ts dure toujours. Ce sont des souvenirs impérissab­les.»

Ne le voilà plus qu’à deux victoires d’ajouter quelques pages à son album.

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Chris Kunitz a remarqué une constante chez les équipes championne­s pour lesquelles il a joué : l’unité du groupe.

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