Le Journal de Quebec

Un « meurtre raté » qui mérite 12 à 16 ans de prison

L’avocat de l’ex-aspirant policier demande pour sa part une peine de deux ans moins un jour « « «

- Kathleen Frenette l Kfrenettej­dq

Ex-aspirant policier, Vincent Langlois-laroche avait tout dans la vie pour réussir: l’intelligen­ce, le charisme, la droiture, mais le 9 juin 2014, il a mis fin abruptemen­t à tout cela lorsqu’il a tenté de tuer son ancienne petite amie.

Hier, l’accusé, détenu depuis maintenant un an, et la victime, qui a partagé sa vie avec lui pendant deux ans et demi, étaient réunis en salle de cour pour assister aux observatio­ns sur la peine du jeune homme de 27 ans.

Pour la procureure aux poursuites criminelle­s et pénales, Me Josée Lemieux, ce «meurtre raté» mérite une peine d’emprisonne­ment variant de 12 à 16 ans. Mais pour le nouvel avocat de Langlois-laroche, Me Louis Belliard, la chose semble moins évidente et il réclame une peine de deux ans moins un jour.

« RESPONSABL­E ET SERVIABLE »

Faisant intervenir différents témoins, comme l’oncle, les soeurs, la mère et un ami de l’accusé, l’avocat a tenté de faire ressortir «le bon côté» de celui que tous ont décrit comme étant un être excessivem­ent discipliné.

«Vincent, il a toujours été honnête. Il était responsabl­e, serviable… Je n’ai rien à dire de méchant sur lui», a dit l’une des soeurs de l’accusé, invitée à prendre la parole.

Pourtant, les gestes pour lesquels il a été trouvé coupable par la juge Chantale Pelletier n’ont rien d’anodin. En 2014, ne digérant pas sa récente rupture amoureuse qu’il avait pourtant lui-même amorcée, Langlois-laroche a harcelé sa victime pour ensuite la menacer de mort.

Il a, par la suite, acheté un GPS qu’il a installé sous la voiture de sa victime, dans le but de la suivre et de l’épier.

En homme méthodique, il a construit un plan sur lequel il mentionnai­t: «creuser un trou, endroit où jeter les preuves, achat de corde, poids, couteau, poing américain».

SAUVAGE AGRESSION

Puis, le 9 juin 2014, alors que sa victime terminait son quart de travail comme infirmière au CHUL, il l’a agressée sauvagemen­t.

«Il avait tout prévu, sauf l’arrivée inopinée d’une voiture qui a dérangé son plan et a permis à la plaignante de se sauver», avait d’ailleurs souligné la présidente du tribunal dans son jugement.

Avant que la juge ne prenne le tout en délibéré, Langlois-laroche a demandé à s’adresser au tribunal et, se tournant vers sa victime et sa famille, il a tenu à s’excuser pour «le mal qu’il a fait», et dont il est «le seul à blâmer».

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Des proches de Vincent Langlois-laroche l’ont décrit comme un être excessivem­ent discipliné, hier, devant le juge.

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