Un « meurtre raté » qui mérite 12 à 16 ans de prison
L’avocat de l’ex-aspirant policier demande pour sa part une peine de deux ans moins un jour « « «
Ex-aspirant policier, Vincent Langlois-laroche avait tout dans la vie pour réussir: l’intelligence, le charisme, la droiture, mais le 9 juin 2014, il a mis fin abruptement à tout cela lorsqu’il a tenté de tuer son ancienne petite amie.
Hier, l’accusé, détenu depuis maintenant un an, et la victime, qui a partagé sa vie avec lui pendant deux ans et demi, étaient réunis en salle de cour pour assister aux observations sur la peine du jeune homme de 27 ans.
Pour la procureure aux poursuites criminelles et pénales, Me Josée Lemieux, ce «meurtre raté» mérite une peine d’emprisonnement variant de 12 à 16 ans. Mais pour le nouvel avocat de Langlois-laroche, Me Louis Belliard, la chose semble moins évidente et il réclame une peine de deux ans moins un jour.
« RESPONSABLE ET SERVIABLE »
Faisant intervenir différents témoins, comme l’oncle, les soeurs, la mère et un ami de l’accusé, l’avocat a tenté de faire ressortir «le bon côté» de celui que tous ont décrit comme étant un être excessivement discipliné.
«Vincent, il a toujours été honnête. Il était responsable, serviable… Je n’ai rien à dire de méchant sur lui», a dit l’une des soeurs de l’accusé, invitée à prendre la parole.
Pourtant, les gestes pour lesquels il a été trouvé coupable par la juge Chantale Pelletier n’ont rien d’anodin. En 2014, ne digérant pas sa récente rupture amoureuse qu’il avait pourtant lui-même amorcée, Langlois-laroche a harcelé sa victime pour ensuite la menacer de mort.
Il a, par la suite, acheté un GPS qu’il a installé sous la voiture de sa victime, dans le but de la suivre et de l’épier.
En homme méthodique, il a construit un plan sur lequel il mentionnait: «creuser un trou, endroit où jeter les preuves, achat de corde, poids, couteau, poing américain».
SAUVAGE AGRESSION
Puis, le 9 juin 2014, alors que sa victime terminait son quart de travail comme infirmière au CHUL, il l’a agressée sauvagement.
«Il avait tout prévu, sauf l’arrivée inopinée d’une voiture qui a dérangé son plan et a permis à la plaignante de se sauver», avait d’ailleurs souligné la présidente du tribunal dans son jugement.
Avant que la juge ne prenne le tout en délibéré, Langlois-laroche a demandé à s’adresser au tribunal et, se tournant vers sa victime et sa famille, il a tenu à s’excuser pour «le mal qu’il a fait», et dont il est «le seul à blâmer».