Le Journal de Quebec

Guérette taxe Gosselin de populisme

- JEAN-LUC LAVALLÉE

Anne Guérette estime que son adversaire à la mairie de Québec, Jean-françois Gosselin, sombre dans le populisme et la facilité en promettant de mettre la hache dans les salaires des cadres les mieux payés de la Ville s’il est élu.

«C’est sûr que ça peut être populiste comme approche. On fait ça parce que ça va pogner dans la population et qu’on va gagner des votes», a-t-elle déclaré, hier, en réaction à la sortie du chef de Québec 21 dans nos pages.

La chef de Démocratie Québec (DQ), dont le parti n’a «pas encore statué» sur l’enjeu des salaires des hauts fonctionna­ires, doute cependant que M. Gosselin puisse concrétise­r sa promesse. «Je ne suis pas sûre qu’il va réussir à le faire. Est-ce que c’est réaliste? C’est facile à dire, mais comment vat-il le réaliser? J’ai un gros point d’interrogat­ion.»

L’AUTOBUS OBLIGATOIR­E ?

Mme Guérette n’a pas l’intention non plus d’obliger qui que ce soit à prendre le transport en commun, pas même le directeur général du Réseau de transport de la Capitale (RTC) comme le suggère M. Gosselin. Elle prône le libre choix pour tous.

«Tant mieux si le directeur du RTC est capable de le faire, mais de là à le forcer, je ne sais pas comment il va faire. Il va le pousser dans l’autobus? Forcer les gens, nous, ça ne rentre pas dans notre vision.»

RÉACTION DU RTC

Appelé à réagir aux propos de Jean-françois Gosselin, Rémy Normand, président du Réseau de transport de la Capitale, a assuré hier soir que «les échelles de salaire au RTC sont comparable­s aux sociétés de transport au Québec toutes proportion­s gardées. Et elles s’harmonisen­t très bien avec la structure salariale des cadres supérieurs à la Ville de Québec».

Interrogé quant à l’idée d’obliger le DG du RTC à prendre le bus, M.normand a écarté cette option. «On a chacun notre réalité avec laquelle on doit composer. Moi-même, je ne prends pas beaucoup le bus et j’en ai un peu honte. Ma réalité est que j’ai trois bureaux et que je n’arrête pas de me promener entre les trois.» — Avec la collaborat­ion

de Taïeb Moalla

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