Complétez cette phrase…
«On nous prend vraiment pour des…»
Un autre rapport de la vérificatrice générale, une autre preuve que l’appareil gouvernemental est vicié. Et une autre démonstration qu’au Québec, on a beau dénoncer, rien ne change.
Dans son rapport du printemps, la VG, Guylaine Leclerc, nous apprend que le Fonds d’indemnisation des victimes de fraudes — vous saviez que ça existait? — a dépensé 1,2 M$ en frais de gestion l’an dernier pour rembourser 50 000 $ à une personne.
Neuf réclamations sur 10 sont rejetées depuis dix ans. La loi est ainsi faite que la majorité des plaignants se cognent le nez sur la porte.
Dès 2002, le bureau du Vérificateur général soulignait le problème. Et encore en 2010.
Qu’est-ce qui a changé? Rien. Qu’estce qui va changer? Rien.
LES YEUX FERMÉS
Il y a deux choses que les Québécois peinent à accepter :
1- L’état ne fait pas nécessairement mieux les choses que le privé ou que le communautaire. Par contre, l’état coûte presque toujours plus cher parce que les structures sont plus lourdes. En prime, personne n’est responsable de rien.
2- Plus on confie de mandats à l’état, plus il a besoin de notre argent, pour les remplir. Or, qu’est-ce qui attire les voleurs? Trop d’argent dans le système rend la corruption quasi inévitable.
Ceux qui, comme moi, prônent moins de gouvernement ne sont pas que des affairistes.
Je crois plus aux citoyens ordinaires qu’à l’état. Je n’aurais aucun problème à confier l’application de programmes sociaux à des organismes communautaires avec un financement étatique à la mesure des vrais besoins.
Mais malgré les fiascos en santé, en éducation, en justice, en transports, pour ne nommer que ceux-là, les milliards gaspillés et la multiplication de programmes et de subventions dont personne ne connaît l’efficacité, les Québécois croient que l’état va régler leurs problèmes.
Quand apprendrons-nous?