Forte hausse des cas de maltraitance de bambins au Québec
AGENCE QMI | Environ 21 cas d’enfants de cinq ans et moins maltraités sont enregistrés en moyenne chaque jour au Québec, a affirmé l’observatoire des tout-petits de la Fondation Lucie et André Chagnon, hier.
En 2015-2016, 7700 signalements ont été jugés fondés par la Direction de la protection de la jeunesse pour de la négligence ou des abus pouvant affecter sérieusement la sécurité, le développement, ainsi que l’intégrité physique ou psychologique d’un enfant.
Il s’agit d’une hausse de 27 % depuis 2007-2008, selon l’observatoire. Le pire c’est qu’il ne s’agit que des cas rapportés aux autorités.
ISOLÉS
Les jeunes enfants sont particulièrement vulnérables puisqu’ils grandissent souvent à la maison, n’ayant pas encore l’âge d’aller à l’école, ce qui les isole.
«Les études nous indiquent que le contexte dans lequel grandissent les tout-petits peut augmenter le risque qu’ils soient victimes de maltraitance», a mentionné Fannie Dagenais, directrice de l’observatoire des tout-petits, par communiqué.
«C’est le cas, par exemple, des conditions socio-économiques dans lesquelles vivent les familles, du stress lié au rôle parental et à la conciliation travail-famille ainsi que des troubles mentaux vécus par certains parents, comme l’anxiété ou la dépression», a poursuivi Mme Dagenais
Par exemple, 13 % des enfants de cinq ans et moins vivaient dans une famille à faible revenu au Québec, tandis que 13 % des mères et 6 % des pères pour des jeunes de cet âge souffraient de dépression.
RECOMMANDATIONS
L’observatoire des tout-petits de la Fondation Lucie et André Chagnon souligne que la maltraitance nuit au développement de l’enfant en entraînant des retards de langage, des problèmes d’attention, de vision et d’audition, des comportements dépressifs, de l’anxiété ou de la colère.
Pour endiguer ce phénomène, l’observatoire des tout-petits recommande notamment à l’état d’améliorer le soutien financier aux familles défavorisées, d’offrir des services de garde éducatifs préscolaires, de renforcer l’accès à des logements de qualité et d’offrir plus de moyens aux intervenants qui aident des parents.