10 ans de prison pour un violeur de prostituées
Un violeur qui utilisait la voiture de sa mère afin de violer des prostituées a écopé de plus de 10 ans de pénitencier, même s’il croyait pouvoir agir en toute impunité, car «elles sont habituées aux gars».
«Il est important de passer un message à ceux qui voudraient l’imiter», a lancé le juge Salvatore Mascia, au palais de justice de Montréal, en condamnant Richard Chassagne.
Chassagne, 52 ans, n’a pas de remords ni d’empathie pour les trois prostituées et la serveuse qu’il a agressées sexuellement en 2014 et 2015. Il ne se préoccupe pas d’autrui et il ne réalise même pas la gravité de ses gestes auprès des victimes.
«Il semble ne pas avoir d’empathie, il minimise le statut des victimes et semble banaliser ses torts», a déploré le juge.
VOITURE DE SA MÈRE
Pour commettre ses crimes, Chassagne utilisait la voiture de sa mère, une Chevrolet grise et «pas propre», selon une victime.
Une fois sa proie trouvée, il l’embarquait pour l’amener dans un coin reculé et empêchait la victime de sortir. Dans un cas, il s’était stationné de façon à ce que la porte du passager soit bloquée par un mur. C’est là qu’il menaçait sa victime afin d’avoir une relation sexuelle non protégée.
«Si tu fais ce que je te demande, je ne te laisserai pas toute nue sur la rue, ça va aller», a dit Chassagne à la serveuse qui, apeurée, s’est exécutée.
« GRATIS »
Dans le cas des prostituées qui demandaient de l’argent, Chassagne refusait catégoriquement de payer.
«Pour moi, c’est gratis, enweille», disait Chassagne, qui a agressé sans protection une des victimes dans sa voiture, mais aussi dehors, sur du gravier.
Une autre victime, terrorisée, a même dû supplier son violeur de lui rendre ses vêtements après l’agression.
«Les travailleuses de rue sont souvent vulnérables, elles sont parfois peu enclines à dénoncer, ce sont des cibles faciles», a déploré le juge.
Sauf que dans ce cas-ci, les victimes ont porté plainte, en plus de se passer le mot entre elles.