13 G$ pour mettre fin à la gestion de l’offre
L’abolition pure et simple du système de la gestion de l’offre permettrait aux consommateurs de payer des milliards de dollars en moins pour leur poulet, leur lait et leurs oeufs, tranche l'institut économique de Montréal (IEDM), qui propose de verser 13 milliards de dollars d’indemnités aux agriculteurs pour leur faire avaler la pilule.
Depuis les années 1970, la gestion de l’offre permet aux agriculteurs d’avoir un prix stable pour leurs produits à l’aide de quotas et de tarifs, un système que veut faire disparaître L’IEDM.
DU LAIT MOINS CHER
«Les Canadiens pourraient payer 2,31 $ pour un format de deux litres de lait suivant la libéralisation, au lieu du prix actuel qui est de 4,93 $», note Alexandre Moreau, coauteur de l’étude de L’IEDM.
Après la période de taxe transitoire de 0,23 $, le prix du deux litres de lait passerait à 2,08 $, soit près de 60 % de moins que le prix actuel.
La fin de la gestion de l’offre permettrait aux consommateurs de bénéficier immédiatement de la baisse de prix de plusieurs denrées. Les fermiers recevraient au même moment les revenus d’une taxe temporaire pour compenser les pertes de revenus subies.
D’UN FERMIER À L’AUTRE
La compensation versée aux fermiers varierait d’un fermier à l’autre, selon le prix d’acquisition de leurs quotas et s’élèverait à 13 milliards de dollars au total sur dix ans, observe Alexandre Moreau. L’organisme s’inspire de l’australie qui a aboli son régime de gestion de l’offre.
«La taxe resterait en vigueur jusqu’à ce que les montants récoltés aient atteint le montant de la compensation à verser et disparaîtrait ensuite», explique-t-il.