Un cowboy à Québec pour tout gagner !
Le monteur de taureaux québécois Éric Isabelle vise gros pour l’événement de PBR au Centre Vidéotron
Il y a une douzaine d’années, Éric Isabelle assistait au rodéo du Festival western de Saint-tite en se disant qu’un jour, c’est lui qui serait sur le dos d’un taureau déchaîné. Demain soir et samedi, il sera la tête d’affiche québécoise qui souhaite tout rafler dans le cadre du premier événement Professional Bull Riders (PBR), au Centre Vidéotron.
Le monteur de taureaux ne fait pas dans la dentelle lorsque vient le temps d’étaler ses objectifs.
«Gagner!» a-t-il tranché sans la moindre équivoque, au sujet du happening attendu et au cours duquel les monteurs se disputeront des bourses alléchantes de 100 000 $.
«C’est excitant d’être à la maison, surtout avec de gros montants comme ça. Comme seul Québécois en classe open, je me sens privilégié. Quand la cloche sonne, tu ne sais jamais qui va gagner. Avec le taureau que j’ai, mes chances de me rendre loin sont bonnes. Il a de bonnes ruades, il pivote vite. C’est un bon taureau de rodéo pour aller chercher beaucoup de points», a-t-il ajouté au sujet de Slow Ride, l’animal qui lui tiendra compagnie.
UN LONG PARCOURS
Pour comprendre la passion et la confiance qui animent Éric Isabelle, il faut connaître son parcours.
Lorsqu’il a découvert cet univers à SaintTite, il n’a fait ni une ni deux et a tenté sa chance sur une bête. Aujourd’hui, c’est un peu comme s’il n’en était jamais descendu.
«Je l’ai essayé une fois… et je suis tombé en amour! J’étais allé à l’école de rodéo et j’ai gagné le manteau de l’école, qui m’avait été remis par Kelly Armstrong, un rider de PBR. Je me suis dit que s’il m’avait donné ça, c’est que j’avais peut-être du talent», a-t-il raconté.
Il y a huit ans, le rider a goûté à ses premiers événements PBR. La piqûre a été instantanée, et celui qui était résident de SaintLin, dans les Laurentides, a poussé sa passion encore plus loin il y a deux ans en déménageant avec son frère en Alberta.
UN MÉTIER ?
À Airdrie, à 30 minutes au nord de Calgary, il occupe un emploi dans le domaine de la construction, mais souhaite vivre un jour de ses revenus en PBR.
«J’y ai réfléchi parce que tu ne sais jamais quand c’est de l’inconnu, mais j’ai décidé de partir. Là-bas, je pourrais vivre de ça, mais je n’ai pas encore assez de commanditaires pour payer mes entrées. On ne sait jamais quand ça va débloquer. J’y vais au jour le jour et j’espère être parmi les tops un moment donné», a-t-il expliqué.
Pas facile de percer, mais pour l’instant, le cowboy est capable d’en prendre.
«Je suis endurant. Je suis souvent tombé, mais je me suis tout le temps relevé. Dans ma tête, je veux continuer jusqu’à ce que je ne sois plus capable… de marcher!» s’est-il amusé.