Steve Ahern affine ses stratégies
Le DG du Drakkar possède deux choix de 1re ronde
En juin dernier à Charlottetown, le directeur général du Drakkar de BaieComeau, Steve Ahern, avait volé la vedette dans une interminable première ronde.
Déjà détenteurs du premier choix (BenoitOlivier Groulx), les Mooseheads de Halifax avaient acquis le choix numéro 2 du Drakkar pour réclamer le défenseur Jared Mcisaac. Cette jeunesse de la Nouvelle-écosse avait clairement laissé entendre qu’elle ne mettrait jamais les pieds sur la Côte-nord pour enfiler le chandail du Drakkar.
Ce troc avait ensuite permis aux Nord-côtiers de repêcher quatre joueurs durant la première ronde: Gabriel Fortier, Xavier Bouchard, Shawn Element et Édouard St-laurent. Cette semaine, Steve Ahern se pointera à Saint-jean avec deux choix de 1er tour: le 6e et le 9e. Dame rumeur laissait entendre récemment que le Drakkar serait prêt à céder ces deux sélections, voire aussi un joueur, pour convaincre les Wildcats de Moncton de leur céder le choix numéro 3 et réclamer ainsi Jakob Pelletier.
«Je crois avoir présenté la meilleure offre aux Wildcats, mais actuellement, leur DG [Roger Shannon] croit être capable de faire sauter la banque! Il analyse toujours le dossier», affirme Ahern.
Précisons que les Wildcats inaugureront un nouvel amphithéâtre à l’automne de 2018 et qu’un patineur électrisant comme Jakob Pelletier sera un attrait pour remplir quelque 10 000 sièges. Puis, après avoir été recalés de deux rangs par le boulier de la LHJMQ, les Cats seraient peut-être mal avisés de glisser de quelques rangs supplémentaires en première ronde.
«J’ai aussi reçu des propositions intéressantes pour mes choix de première ronde, a enchaîné Steve Ahern. Puis, il n’est pas impossible qu’on réclame trois joueurs au premier tour samedi. Cela dit, je me suis fixé comme objectif de conclure le moins d’échanges possible.»
LAS DES MENACES
L’homme de hockey au verbe bien acéré affirme qu’il ne cédera plus au chantage de certains agents représentants des joueurs originaires des provinces de l’atlantique.
«Je peux comprendre les sentiments d’attachements entre les parents et leurs enfants, mais quand on me dit qu’on ne veut pas aller à Baie-comeau à cause de l’école, ça m’irrite. C’est possible d’étudier en anglais chez nous et le bilinguisme est un atout dans la société», rappelle celui qui gagne son pain dans le milieu scolaire.
«Si le défenseur Justin Barron [une jeunesse de Halifax] est disponible et que nous avons toujours le choix no 6, les probabilités que nous le repêchions sont très élevées. Parmi nos besoins, celui de consolider notre défensive arrive en haut de liste. Puis, je ne crois pas qu’un jeune refusera l’opportunité d’évoluer avec le noyau très prometteur du Drakkar.»