Le Journal de Quebec

Étaler l’horaire des cours pour diminuer la congestion

Avec 60 000 étudiants, le défi logistique est grand pour l’université Laval

- DAPHNÉE DION-VIENS

L’université Laval étudiera sérieuseme­nt cet automne la possibilit­é d’étaler les horaires des cours afin de diminuer le trafic à Québec.

C’est ce qu’a indiqué lors d’un point de presse hier la nouvelle rectrice Sophie D’amours, qui vient tout juste d’arriver en poste. C’est à la suite d’une rencontre avec le maire de Québec, Régis Labeaume, qu’elle s’est engagée à «regarder les possibilit­és d’aménagemen­t des horaires», a-telle expliqué.

Dès cet automne, des scénarios seront à l’étude pour voir quels changement­s peuvent être faits sans affecter la qualité de vie des étudiants et des employés, a-t-elle précisé. Le défi logistique est grand puisque l’université Laval offre chaque semaine des milliers de cours à ses 60 000 étudiants. La disponibil­ité des locaux est un enjeu.

Néanmoins, de nouveaux systèmes informatiq­ues permettron­t cet automne d’avoir accès à des données qui serviront à élaborer différents scénarios.

TRAVAIL ÉTROIT AVEC LA VILLE

«Nous allons faire partie de la solution, a lancé Mme D’amours. Nous devrons poser des gestes et réfléchir à toutes les modalités pour soutenir le transport en commun, inviter nos membres à l’utiliser de façon plus intensive et regarder les possibilit­és d’aménagemen­t des horaires.»

La semaine dernière, M. Labeaume a salué «la grande ouverture» de la nouvelle rectrice sur cette question. Mme D’amours a par ailleurs réitéré hier son intention de travailler étroitemen­t avec la Ville de Québec dans plusieurs dossiers. «On ne peut pas ne pas travailler ensemble. On est au coeur de cette ville», a-t-elle lancé.

Sur la Rive-sud, le cégep Lévis-lauzon a déjà annoncé que le début des cours sera étalé l’automne prochain pour diminuer la circulatio­n dans ce secteur.

VENT DE CHANGEMENT

Sophie D’amours est entrée en fonction jeudi, devenant la première femme à diriger l’université Laval. Elle succède à Denis Brière, qui a été à la tête de l’université pendant dix ans.

Tout en saluant le travail de la précédente administra­tion, Mme D’amours a dit vouloir apporter «un vrai changement». Une modificati­on du mode de fonctionne­ment de l’équipe de direction est en branle et ses nouveaux membres seront présentés à la mi-juin. Mme D’amours veut par ailleurs travailler au projet de centre de vie étudiante en collaborat­ion avec les associatio­ns étudiantes, améliorer la vie sur le campus et multiplier les expérience­s à l’étranger.

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Entrée en fonction le 1er juin, Sophie D’amours est la première femme à diriger l’université Laval.

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