Le Journal de Quebec

Éducation, pas assimilati­on

- LISE RAVARY lise. ravary@quebecorme­dia.com @ liseravary eblogueuse au Journal Communicat­rice, journalist­e et chroniqueu­se

Le projet de loi de la CAQ pour permettre à la DPJ de retirer à la famille des enfants qui fréquenten­t une école religieuse clandestin­e pue.

Comme la descente de la DPJ et du SPVM l’an dernier dans une école primaire juive illégale.

C’est quoi, la prochaine étape? Placer en foyer d’accueil les enfants qui naissent dans des familles religieuse­s? On peut détester la religion, mais croire et pratiquer, même avec ferveur, n’est pas encore illégal. Ni transmettr­e ses croyances à ses enfants.

Je n’inclus pas les pratiques illégales, bien entendu.

Voici ce que je crois: un, les parents sont responsabl­es de leurs enfants, pas l’état; deux, la loi s’applique à tout le monde; trois, il n’y a pas de solutions simples à des problèmes complexes; quatre, on ne peut passer la réalité au Photoshop pour la rendre conforme aux standards du jour; cinq, on ne tire pas sur les fleurs pour qu’elles poussent plus vite.

MISSION HASSIDIM

Ce projet toucherait surtout les hassidim dont l’univers fermé est néanmoins en pleine transforma­tion. Une école hassidique qui était quasi illégale autrefois, arrive 4e aujourd’hui au palmarès des cinq meilleures écoles secondaire­s privées de Montréal.

Le groupe hassidique Satmar, le plus fermé, dont les écoles fonctionna­ient dans l’illégalité depuis 60 ans, s’est joint au programme de l’école à la maison sous la supervisio­n d’une commission scolaire mise sur pied l’an dernier. Laissons le temps faire son oeuvre.

Toutes les sociétés ont en leur sein des groupuscul­es, souvent mystiques, qui vivent dans la marge. L’état doit exiger d’eux qu’ils préparent leurs enfants à vivre dans le monde, mais pas menacer de les retirer de leurs familles pour leur enfoncer nos valeurs séculières dans la gorge.

Par contre, de belles grosses amendes salées pour les parents, proportion­nelles à leurs familles nombreuses, pourraient convaincre les récalcitra­nts de Boisbriand. Money talks…

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