Le Journal de Quebec

Les écologiste­s croient que Québec reculera

Le gouverneme­nt a l’intention de déménager les caribous sauvages de Val-d’or au Zoo de Saint-félicien

- Stéphanie Gendron

VAL-D’OR | Les organismes environnem­entaux, inquiets de l’annonce du gouverneme­nt de transférer les caribous sauvages de Val-d’or au Zoo sauvage de Saint-félicien, croient que le ministre de la Faune Luc Blanchette se rapproche de l’annulation de sa décision.

Selon nos informatio­ns, depuis deux semaines, l’avenir des caribous de Val-d’or a été l’objet de plus d’une rencontre impliquant le monde politique, les scientifiq­ues et tous ceux préoccupés par la quinzaine de bêtes qui vivent encore dans la nature à Val-d’or.

Hier, Nature Québec, la Société pour la nature et les parcs et l’action boréale ont dit avoir remarqué un changement de ton du ministre dans le dossier.

«D’une décision ferme, nous en sommes à une intention qui doit faire l’objet d’expertises. Ce n’est pas encore l’annulation de la décision, mais on s’en approche, puisque des études correcteme­nt réalisées démontrero­nt sans doute que le transfert de la harde de caribous de Val-d’or dans un zoo est à l’opposé des bonnes pratiques en matière de protection des espèces vulnérable­s», estime Christian Simard, directeur général de Nature Québec.

Il y a de la pression sur le ministre. Des scientifiq­ues et la population ont tour à tour dénoncé la décision du gouverneme­nt de capturer les animaux sauvages pour les envoyer au zoo situé dans la circonscri­ption du premier ministre.

15 000 SIGNATAIRE­S

«Selon nos informatio­ns, ça pousse le ministre à réfléchir», a dit Henri Jacob, écologiste et président de l’action boréale. «Nous, de toute manière, on va continuer les pressions tant que ce ne sera pas sur une tablette», a-t-il ajouté.

Une pétition en ligne a recueilli à ce jour plus de 15 000 signatures. Le Refuge Pageau, qui remet sur pied des animaux sauvages avant de les retourner dans la nature en Abitibi, a affirmé que jamais il n’aurait accepté d’accueillir ces animaux s’il n’y avait pas eu un plan réaliste de les remettre en liberté. Au bureau du ministre de la Faune, on assure que Luc Blanchette maintient à ce jour sa décision de déplacer les caribous à Saint-félicien «pour assurer leur survie, et les experts du ministère poursuiven­t les travaux en ce sens», a dit son attachée de presse, Gabrielle Fallu.

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La harde de caribous de Val-d’or ne compte plus qu’une quinzaine d’individus.
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Écologiste

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