Le président Poutine fustige la « russophobie » occidentale
L’attitude des Occidentaux envers la Russie « dépasse les bornes », selon lui
SAINT-PÉTERSBOURG | (AFP) Vladimir Poutine a fustigé hier la «russophobie contre-productive» des Occidentaux à l’ouverture du rendez-vous annuel des milieux d’affaires russes, qui a donné au Kremlin l’occasion d’afficher une relation «privilégiée» avec l’inde au moment où son économie va mieux.
À deux jours de sa visite à Paris, le premier ministre indien Narendra Modi était l’invité du président russe au premier jour du Forum économique international de Saint-pétersbourg, qui se tient dans un contexte de reprise de l’économie russe après deux ans d’une récession causée par le plongeon des prix du pétrole et les sanctions dues à la crise ukrainienne.
PRISE DE CONSCIENCE
La «russophobie» des Occidentaux, a déclaré Vladimir Poutine lors d’une rencontre avec des responsables des médias, est «évidente» et «dépasse les bornes». Mais «elle ne durera pas éternellement, ne serait-ce que parce qu’il doit y avoir une prise de conscience, qu’elle est contre-productive et porte préjudice à tout le monde», a-t-il ajouté.
Selon le président russe, cette politique est liée à l’émergence d’un monde multipolaire, notamment grâce aux efforts de la Russie, ce qui ne plaît pas à certains, qui imposent à Moscou «des restrictions économiques dont l’effet est absolument nul».
Malgré l’arrivée à la Maison-blanche de Donald Trump, qui avait promis de se rapprocher de Moscou, aucun réchauffement diplomatique n’a eu lieu permettant de surmonter les désaccords concernant la Syrie ou l’ukraine.
FIBRE PATRIOTIQUE
Au contraire, la Russie se trouve fustigée à Washington pour les ingérences dont elle se serait rendue coupable dans la campagne américaine en piratant les ordinateurs du parti démocrate.
«Des pirates peuvent apparaître dans n’importe quel pays. S’ils ont la fibre patriotique, ils vont apporter leur contribution à ce qui est profitable à la Russie», a déclaré le président Poutine, ajoutant: «Nous ne soutenons pas ce genre d’opération au niveau de l’état russe et nous n’avons pas l’intention de le faire à l’avenir. Au contraire, nous luttons contre.»