Le Journal de Quebec

Mike Fisher, 10 ans plus tard

- Jean-françois Chaumont l Jfchaumont­jdm

NASHVILLE | Dans la capitale du country, il était surtout connu comme Monsieur Carrie Underwood. Depuis le début de la saison, on le décrit aussi comme le capitaine de l’équipe chérie de la ville, les Predators.

Avec le départ de Shea Weber pour Montréal, Mike Fisher a hérité du «C» sur son chandail. Âgé de 36 ans, Fisher est le seul joueur dans le vestiaire des Predators qui a l’expérience d’une finale de la Coupe Stanley. C’était en 2007, avec les Sénateurs d’ottawa.

«Je me rappelle bien de cette expérience, même si ça fait déjà 10 ans, a dit Fisher. Je garde de bons souvenirs de mes coéquipier­s avec les Sénateurs. C’est une longue marche pour se rendre jusqu’en finale. Il faut jouer malgré les blessures et la fatigue. Mais les sacrifices en valent toujours la peine.

«C’était décevant de perdre, a-t-il poursuivi. Il n’y a aucun doute. La défaite contre les Ducks fait encore mal, mais je préfère rester fier de notre parcours. Je dirais que je suis encore plus affamé aujourd’hui, surtout que je suis maintenant pas mal plus vieux. J’apprécie encore plus ma présence en finale. Je sais à quel point c’est difficile de s’y rendre. C’est le plus beau trophée de tous les sports. Depuis que j’ai quatre ou cinq ans, je rêve de soulever la Coupe Stanley. Plus jeune, j’étais un grand partisan de Wayne Gretzky. Je revois des images de lui avec la coupe au-dessus de sa tête dans l’uniforme des Oilers.»

Les Sénateurs avaient subi l’éliminatio­n en cinq matchs contre les Ducks, qui misaient sur les Chris Pronger, Scott Niedermaye­r et Jean-sébastien Giguère.

Il y a 10 ans, Fisher et les Sénateurs avaient également échappé les deux premières rencontres de la série sur la glace des Ducks à Anaheim. La bande à Daniel Alfredsson avait remporté le troisième match 5 à 3 pour ensuite perdre les deux rencontres suivantes.

En retard 2-0 dans la finale contre les Penguins, les Predators chercheron­t à vivre un dénouement plus heureux que celui des Sénateurs en 2007.

UN CONSEIL

En bon capitaine, Fisher a offert un précieux conseil à ses coéquipier­s avant le début de cette finale.

«J’ai rappelé aux gars qu’ils devaient trouver une façon de s’amuser et de profiter de ce grand moment, a-t-il affirmé. Les séries représente­nt un marathon. Il y a toujours des hauts et des bas. Il faut être fiers de notre présence en finale, mais il faut travailler fort jusqu’à la toute fin. Nous savons que nous affrontons une très grande équipe.»

Qualifiés d’équipe cendrillon depuis le début des séries, les Predators n’ont pas opéré la même magie depuis le début de la finale. Pekka Rinne a été l’ombre de lui-même à ses deux premiers départs face aux Penguins.

«Je ne me laisse pas déranger par ce que les gens peuvent penser de nous, a répliqué le capitaine des Predators. Si nous écoutions les experts, nous devions perdre dès le premier tour des séries.»

Fisher n’a jamais trop aimé le surnom de Cendrillon pour son équipe.

«Je ne sais pas si c’est le bon nom, a-til souligné. Nous sommes la première formation à nous qualifier comme la 16e équipe pour les séries à atteindre la finale. Mais nous ne nous voyons pas comme la 16e équipe, surtout en raison de notre bonne fin de saison. Nous avons éliminé de grosses pointures depuis le début des séries avec nos victoires contre les Blackhawks, les Blues et les Ducks.»

RETOUR À LA MAISON

À Nashville depuis février 2011, Fisher a été témoin de l’évolution du hockey au Tennessee. Une participat­ion à la grande danse ne fera qu’augmenter la popularité de l’équipe.

«Je suis vraiment heureux pour la ville de Nashville, a-t-il mentionné. Nous misons sur des partisans passionnés. Nous avons construit tranquille­ment une très grande base de fidèles supporteur­s. Ils adorent l’équipe, ils sont bruyants. À travers la LNH, les partisans des Preds sont reconnus parmi l’une des meilleures foules. Il y a une énergie spéciale à Nashville avec un mélange de hockey et de country.»

« JE SUIS ENCORE PLUS AFFAMÉ AUJOURD’HUI, SURTOUT QUE JE SUIS MAINTENANT PAS MAL PLUS VIEUX. » – Mike Fisher

En 16 matchs depuis le début des séries, Fisher a obtenu seulement trois passes. Marié à la chanteuse Carrie Underwood, il est le père d’un petit garçon.

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