La machine Malkin

NASHVILLE | Evgeni Malkin restera toujours un peu dans l’ombre même s’il est l’un des meilleurs joueurs de la LNH depuis des lunes. C’est la rançon de la gloire pour partager le même vestiaire que Sidney Crosby.

À la veille de l’ouverture de la finale de la Coupe Stanley, Malkin avait rappelé qu’il préférait se retrouver dans le rôle de deuxième centre avec les Penguins plutôt que de jouer comme premier centre d’une équipe comme les Hurricanes de la Caroline.

Au sommet des marqueurs depuis le début des séries avec 26 points (9 buts, 17 aides) en 21 rencontres, le Russe pourrait graver son nom pour la deuxième fois sur le trophée Conn Smythe.

Mais depuis le premier tour contre les Blue Jackets de Columbus, Malkin a souvent laissé les projecteurs à ses coéquipiers. Crosby et Marc-andré Fleury retenaient l’attention face aux Jackets et aux Capitals lors du tour suivant. C’était la même chose pour la recrue Jake Guentzel. En finale de l’est, le gros numéro 71 est le meilleur joueur des Penguins.

Malkin a marqué deux buts à ses deux premiers matchs en grande finale contre les Predators. Mais encore une fois, ce sont plus les trois buts en deux rencontres de Guentzel qui ont fait les manchettes.

UN MENEUR SILENCIEUX

Au lendemain de la victoire de 4 à 1 dans le deuxième match de cette finale, Mike Sullivan a tenu à corriger le tir.

«Il est très aimé, a dit l’entraîneur en chef des Penguins. Les gars ont tellement de respect pour lui, autant pour ses qualités de hockeyeur que comme personne. Geno est un homme qui ne parle pas beaucoup. Il est un meneur silencieux, mais il a tellement à coeur les Penguins de Pittsburgh. Il veut toujours aider l’équipe à gagner.

«Son jeu parle de lui-même, a-t-il continué. Il peut faire la différence seulement avec une ou deux présences.»

Malkin a aussi montré son caractère au dernier match en laissant tomber les gants contre P.K. Subban en troisième période. Mais ce combat ne passera pas à l’histoire.