Les stars revues et repeintes
L’artiste-peintre Elisabetta Fantone voit grand
On l’a connue comme lofteuse, mais c’est en tant qu’artiste-peintre qu’elisabetta Fantone a fait sa marque aux États-unis et en Europe au cours des dix dernières années. Au point où cette Québécoise adepte du pop art, qui compte les soeurs Kardashian, le regretté Muhammad Ali et l’ex-joueur étoile des Expos Larry Walker parmi ses clients, se permet des rêves un peu fous: comme faire la pochette d’un album de Madonna ou qu’un grand musée lui consacre une exposition.
Et ce n’est pas tout. «De mon vivant, je veux voir mes oeuvres au Sotheby’s. Je veux vivre ça, je veux que ma fille voie ça», lance Fantone, en pensant à sa fille qui aura bientôt un an et qui l’accompagne partout.
Exilée depuis une décennie à Miami, Elisabetta Fantone exposait récemment à Québec, pour la première fois depuis plusieurs années, ses portraits de célébrités, à l’invitation du Château Frontenac.
Son parcours, depuis son départ du Québec, étonne. Des stars lui ont commandé des toiles. Le guitariste de Céline Dion en a acheté une pour la diva, le gérant de Madonna aussi. «Je suis convaincue qu’elle l’a vue», lance-t-elle.
«Un important réalisateur de films, dont je n’ai jamais su le nom, en a commandé deux, de Marilyn Monroe et George Clooney, pour donner en cadeau après un tournage», ajoute Fantone. Les prix demandés reflètent la renommée de la Québécoise dans le milieu. À Québec, on pouvait admirer un Bowie, un Presley et un Monroe, dont les prix frôlaient les 10 000 $. Récemment, elle a vendu pour 15 000 $ un portrait de Jimi Hendrix. «J’ai remarqué que plus elles sont chères, mieux elles se vendent», observe l’artiste. Pendant son séjour dans la capitale, les visiteurs pouvaient la voir peindre en direct un portrait du grand Salvador Dali. Un choix qui n’a rien d’un hasard étant donné que des sculptures de Dali sont en montre dans la même salle où s’exécutait Fantone.
LA VIE APRÈS LE LOFT
En plus de la peinture, Elisabetta Fantone a dessiné la Joconde à seins nus qui décore les nouvelles montres à 6500 $ US de la marque suisse Corum. Au cinéma, elle a décroché un petit rôle dans Big Eyes, de Tim Burton, aux côtés d’amy Adams et Christoph Waltz. Bref, il en a coulé de l’eau sous les ponts depuis Loft Story. «Personne ne m’a ouvert les portes, analyse-t-elle. Quand je suis sortie de Loft Story, on me disait que parce que j’avais joué dans une téléréalité, je me croyais actrice ou peintre. Or, les gens ignoraient que je faisais ça avant, j’ai étudié, fait des ateliers. Mais pour les gens, on dirait que ma vie a commencé à la télé.» À voir ses toiles, elle ne s’est pas arrêtée là en tout cas.