Le Journal de Quebec

Une parfaite Wonder Woman

- SABELLE HONTEBEYRI­E

Wonder Woman

Un film de Patty Jenkins Avec Gal Gadot, Chris Pine, Connie Nielsen

L’actrice israélienn­e Gal Gadot s’impose comme l’interprète parfaite de cette princesse des Amazones dans cette superprodu­ction légère, amusante, mais trop longue.

Après le trio manqué des bandes dessinées de DC adaptées par les studios Warner (les deux Superman et L’escadron suicide), Wonder Woman est une bouffée d’air frais.

Présentée en un long «flashback», cette histoire des origines de la superhéroï­ne débute sur l’île paradisiaq­ue de Themyscira alors que la petite Diana (interprété­e, enfant, par Lilly Aspell et Emily Carey) convainc sa tante, le général Antiope (Robin Wright) de l’initier à l’art du combat contre l’avis de sa mère, la reine Hippolyta (Connie Nielsen).

Lorsque l’avion de Steve Trevor (Chris Pine) s’abîme dans les eaux entourant cette île cachée, Diana apprend que la Première Guerre mondiale fait rage. Persuadée qu’il s’agit là de l’oeuvre d’arès, le dieu de la guerre, elle rejoint les forces alliées et aide Steve à mettre hors d’état de nuire Isabel Maru (Elena Anaya), une chimiste démoniaque travaillan­t pour les Allemands, et le général Erich Ludendorff (Danny Huston).

Réalisé efficaceme­nt par Patty Jenkins, première femme à la barre d’une production de superhéros dotée d’un budget de 125 millions $, Wonder Woman ne se prend pas au sérieux. Les plaisanter­ies et clins d’oeil «féministes» sont légion, moments qui bénéficien­t grandement de la chimie indéniable entre Gal Gadot et Chris Pine.

Alors que, pour une génération entière, Diana Prince avait le visage de Lynda Carter, Gal Gadot parvient, grâce à son charme inné, à s’affranchir de sa prédécesse­ure en faisant de Wonder Woman une héroïne moins naïve et beaucoup plus guerrière.

UNE INTRIGUE QUI S’ESSOUFFLE

Sous prétexte d’en donner aux cinéphiles pour leur argent, la deuxième moitié du scénario d’allan Heinberg d’après une histoire développée par Zack Snyder, Allan Heinberg et Jason Fuchs se perd un peu dans les méandres de l’intrigue. Avec ses 141 minutes, Wonder Woman s’essouffle au point que les 40 dernières minutes n’en finissent plus de finir, l’affronteme­nt entre Diana et son ennemi durant plus que nécessaire.

Marvel nous ayant habitués à l’originalit­é (comme la bataille finale d’une réplique entre Hulk et Loki dans Les Avengers ou l’humour et le délire des Gardiens de la galaxie), on aurait aimé plus de prises de risques, tant visuelles que scénaristi­ques, dans ce Wonder Woman. Malgré tout, le plaisir est au rendez-vous et cette production laisse augurer une aventure Justice League satisfaisa­nte.

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Wonder Woman vaut le détour, même si la production ne se prend pas au sérieux. Et c’est tant mieux.
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