Les cowboys s’éclatent
Taureaux et monteurs de PBR en ont mis plein la vue hier soir au Centre Vidéotron
Quand sont réunis dans la même pièce des taureaux nommés Jaw Breaker, The Joker ou Mamma’sbadpet avec de valeureux monteurs aux noms aussi inspirants que Chase Outlaw ou Jess Lockwood, impossible de s’attendre à une soirée terne! Les cowboys rassemblés au Centre Vidéotron hier soir pour le premier événement PBR présenté à Québec en ont eu pour leur argent.
Ne manquait qu’une plus large foule pour cette soirée de première de la série canadienne Monster Energy Tour. L’oeil de lynx de l’auteur de ces lignes l’a évaluée à quelque 3000 personnes. Quoi qu’il en soit de cette évaluation qui n’a rien de scientifique, le fun était pris dans la cabane à force de voir les courageux monteurs se faire cavalièrement secouer le pommier par les bêtes. Et il y a fort à parier que le mot se passera. Cette forme de rodéo ultra compétitive réunit tous les ingrédients pour assouvir les instincts des plus forts en testostérone, mais aussi des familles en quête d’artifices.
PEU DE SURVIVANTS!
Dans ce western au front de boeuf, le spectacle dépasse en effet largement le simple cadre sportif. Avant la soirée, celui qui siège au huitième rang mondial chez les monteurs, Matt Triplett, nous confiait que lui et ses acolytes se sentent souvent comme des rock stars dans l’univers PBR, qui ne ménage rien pour qu’il en soit ainsi.
Dès les premiers instants de la soirée, les trois lettres de cette organisation en pleine ascension ont été enflammées et quelques pétarades n’ont pas ménagé les tympans d’un auditoire d’abord timide, mais qui s’est vite fait embarquer à dos de taureau.
Parlant des bêtes cornues, elles ont clairement rappelé que peu importe la ville où se déroule le spectacle, ce sont encore elles les patronnes. Même quelques-uns des monteurs les plus aguerris y ont goûté. Seuls 11 des 35 élus ont résisté à la cadence diabolique des bêtes pendant les huit secondes prescrites pour récolter des points. Pour les autres, c’était bye bye mon cowboy! Après coup, quelques boeufs se sont donnés en spectacle en se permettant même de charger tout ce qui bouge dans la place.
UNQUÉBÉCOISDÉÇU
Le seul monteur québécois en lice, Éric Isabelle, de Saint-lin, qui avait eu droit à un accueil royal au centre de l’arène, a maîtrisé son partenaire d’un bestial tango pendant 6,52 secondes avant de céder.
«Je m’attendais à réussir mes huit secondes. J’avais un très bon taureau qui me permettait de viser un top 3. On a bien vu qu’ils sont allés chercher une grande qualité de taureaux. L’adrénaline était au fond», a-t-il réagi.
Zachary Bourgeois, de Saint-tite, a bien franchi les spectaculaires huit secondes, mais sa prestation dans le volet junior n’était pas comptabilisée.
Quant à la foule, qui devrait déjà doubler pour le deuxième volet ce soir, Éric Isabelle estime qu’il s’agit d’un départ prometteur.
«Ce n’était vraiment pas si mal. Et d’après moi, le monde a aimé ça pas mal», a-t-il souri.
C’est Derek Kolbaba, quatrième au monde en provenance de Washington, qui a été le meilleur de la soirée avec une performance de 89,5 points.