Il tabasse un employé d’un Tim Hortons
Il n’a pas digéré la hausse du prix des wraps
Un homme de 24 ans ayant tabassé un employé d’un Tim Hortons à cause d’une hausse du prix des wraps devra se contenter des repas austères de la prison pour les neuf prochains mois.
«Le recours à la violence n’est pas un mode de résolution de conflit acceptable dans une société libre et démocratique», a récemment lancé la juge Ann-mary Beauchemin lorsqu’elle a condamné Justin Naima à la prison, au palais de justice de Longueuil.
Naima, 24 ans, s’était montré particulièrement violent avec un employé d’un Tim Hortons de la Rive-sud, le 15 juillet 2015. Il était 4 h du matin quand il s’est présenté au service à l’auto pour commander un wrap, sauf que le prix avait augmenté.
«Rapidement, l’accusé adopte un comportement provocateur, des échanges verbaux surviennent, mais la victime continue de vaquer à ses tâches derrière le comptoir», explique la juge.
Naima s’est donc rendu à l’intérieur du commerce pour déranger l’employé qui, exaspéré, l’a agrippé par les épaules pour lui demander de partir. Le client mécontent a alors jeté sa victime au sol pour lui asséner quatre violents coups de poing en plein visage.
«La victime supplie l’accusé de le lâcher, elle se sent à bout de souffle, sur le point de perdre conscience, peut-on lire dans le jugement. Ses lunettes et son casque d’écoute se brisent dans l’échauffourée, son front saigne et il peine à se relever.»
ATTAQUE « GRATUITE »
La victime, dont on n’a pas révélé l’identité dans le jugement, souffre de plusieurs douleurs, de maux de tête et de séquelles psychologiques.
Pour la juge, Naima devait être envoyé en prison, malgré la demande de la défense, qui proposait des travaux communautaires et la prison les fins de semaine. Car même si l’accusé avait offert de l’assistance à sa victime, il continue de rejeter la faute sur celle-ci.
«Avec raison, la Couronne plaide que l’agression était gratuite et sérieuse», a conclu la juge, tout en notant que Naima avait porté sa cause en appel.
En prison, Naima ne pourra pas se plaindre du prix des repas, puisqu’ils sont fournis aux frais de l’état.
Selon des documents divulgués par le ministère de la Sécurité publique, il aura accès à des plats variés, par exemple des fèves à la mélasse, du chili végétarien, des roulés de saucisson de Bologne ou encore des «nouilles chinoises».