« On est tout près », dit un proche
Les recherches pour retrouver Maïté Viens piétinent, mais les équipes gardent espoir
Pour une treizième journée, les recherches pour retrouver Maïté Viens n’ont toujours pas permis de découvrir la dépouille de la jeune femme, mais les équipes vont retourner pelleter encore ce matin.
«On est tout près», a répété un proche de la famille qui a passé la journée dans la fosse avec les travailleurs qui se relayent fréquemment.
Les opérations se concentrent maintenant dans le second bassin situé dans la falaise. L’hypothèse la plus plausible du premier bassin au bas des chutes a été écartée jeudi soir. Juché plus haut, le travail se fait maintenant «à l’ancienne», avec une douzaine d’hommes munis de pelles. À bout de bras, les travailleurs doivent pelleter la fosse et examiner les profondes cavités naturelles dans les parois.
DES MESURES DE SÉCURITÉ
«Il faut descendre attaché avec des cordes. Un filet de sécurité a été installé et des hommes-araignées sont aussi en place», a expliqué David Chiasson.
«C’était une grosse journée. On a beaucoup pelleté. On n’arrête pas», a ajouté Mario Deraspe.
Selon le plan établi, les efforts se sont poursuivis hier soir jusqu’à la noirceur, autour de 21 h. Le travail est long et fastidieux selon les autorités. Des échelles ont été acheminées vers le site, de même qu’un convoyeur pour évacuer la terre. Les proches ont encore des idées pour atteindre le but ultime, mais ils ne veulent pas révéler les détails. «Les premiers jours, on a regardé l’eau qui coulait comme on regarde de la peinture sécher sur le mur. Là, on progresse et on élimine des possibilités», a dit un autre bénévole.
Ce dernier, qui a exigé l’anonymat, se demande encore qui a décidé d’ouvrir les vannes au début, remplissant ainsi les bassins de sédiments. «Cette personne, on ne la voit plus.»
SURVEILLANCE DU BARRAGE
Une fois de plus, les heures sont comptées et la course contre la montre pourrait prendre fin à tout moment. Le colmatage du barrage a une durée limitée. La SQ travaille en étroite collaboration avec la Sépaq qui surveille les fuites.
«Car si ça déborde, ça s’appelle sauvequi-peut», indique Hélène Nepton, porteparole de la SQ. Le Groupe tactique d’intervention assure la sécurité.
En amont du deuxième bassin, des pompes vident le cours d’eau qui est dévié un peu plus loin. Le courant se déverse au pied de la chute. Les parents et d’autres membres de la famille de Maïté Viens sont toujours sur les lieux. Depuis le 21 mai, la technologie, la machinerie lourde et le génie humain n’ont pas résolu l’énigme. — Avec la collaboration de
Catherine Bouchard