La baisse des taux de diplomation inquiète
Un manque de services offerts aux cégépiens dénoncé
Le Parti québécois (PQ) et la Coalition avenir Québec (CAQ) se disent préoccupés par la baisse des taux de diplomation au collégial qu’ils attribuent au manque de services offerts aux étudiants postsecondaires.
Le Journal révélait hier que les taux de diplomation des cégépiens qui terminent leurs études deux ans après la durée normale de leur cursus sont passés de 64,7 %, pour ceux qui ont entamé leurs études collégiales en 2005, à 62,6 % pour ceux qui sont entrés au cégep en 2009.
MANQUE DE SERVICES
«Le nombre d’élèves en difficulté explose dans les cégeps du Québec et les services ne sont pas au rendez-vous», a donné comme explication le porte-parole du PQ en matière d’éducation, Alexandre Cloutier.
«Les [coupes] des dernières années au primaire et au secondaire se sont faites envers les professionnels [dont font partie] les conseillers en orientation. Voyant leur tâche réduite ou carrément abolie, c’est évident que ça a un impact», a ajouté M. Cloutier.
SACRIFIER UNE GÉNÉRATION
La CAQ partage le même sentiment d’inquiétude que l’opposition officielle quant aux services offerts aux cégépiens.
«Les services professionnels au cégep n’ont tout simplement pas suivi. […] La courbe du nombre d’étudiants en difficulté au cégep est vraiment en croissance et la courbe de services pour les élèves en difficulté est en décroissance», a expliqué Jean-françois Roberge, porte-parole de la CAQ en éducation.
«On est en train de sacrifier une génération. […] C’est un échec annoncé, et on n’a pas encore touché le fond du baril», a-t-il ajouté.