La Maison-blanche défend son retrait de l’accord sur le climat
Washington louange la « décision très courageuse » du président américain
WASHINGTON | (AFP) Montrée du doigt, isolée sur la scène internationale, la Maison-blanche a défendu, hier, son retrait de l’accord de Paris sur le climat, tout en refusant obstinément de dire si Donald Trump croyait en la réalité du réchauffement climatique.
Les réactions ont fusé des quatre coins de la planète, dans la sphère politique, mais aussi économique, entre stupeur, colère et effarement, après le discours du président américain annonçant l’abandon par les États-unis de ce texte emblématique conclu fin 2015 par 195 pays.
«Le président a pris une décision très courageuse [...] Nous n’avons aucune raison de nous excuser en tant que pays», a lancé Scott Pruitt, administrateur de l’agence de protection de l’environnement (EPA), assailli de questions au lendemain d’une décision qui a semé la consternation à travers le monde.
Au moment où les pays européens s’affichaient, avec la Chine, comme les nou- veaux porteurs de flambeau de la «diplomatie climat», l’exécutif américain accusait ces derniers de monter au créneau sur ce thème pour nuire aux États-unis.
«Le monde a applaudi quand nous avons signé l’accord de Paris. Vous savez pourquoi? Parce qu’ils savaient que cela placerait notre pays dans une position désavantageuse», a lancé Scott Pruitt, l’un des plus farouches opposants à l’accord de Paris.
«La raison pour laquelle les dirigeants européens veulent que nous restions dans l’accord est qu’ils savent que cela va continuer à brider notre économie», a-t-il ajouté, dénonçant par ailleurs ceux qu’il a qualifiés d’«exagérateurs du climat».
CANULAR?
Interrogé pour une énième fois sur la position du 45e président des États-unis sur le réchauffement climatique, qu’il a par le passé qualifié de «canular», son porte-parole, Sean Spicer, a esquivé: «Je n’ai pas eu l’occasion d’avoir cette discus
sion avec lui.»
SOMMET UE-CHINE
Coïncidence des agendas, le sommet annuel Ue-chine organisé hier à Bruxelles a offert une tribune aux deux partenaires pour clamer haut et fort leur engagement commun. «Aujourd’hui, nous accroissons notre coopération sur le changement climatique avec la Chine», a assuré le président du Conseil européen à l’issue de la rencontre. Dès le début de la journée, le patron de la Commission européenne, Jean-claude Juncker, avait dessiné les contours du nouveau moteur dans la lutte contre le changement climatique. «Notre partenariat [avec la Chine] aujourd’hui est plus important que jamais», a assuré M. Juncker.