Fonds français cherchent entreprises québécoises
CIC Capital veut investir 150 M$ au Québec et en Ontario
Les start-ups et autres PME québécoises à la recherche de capitaux pourraient bientôt compter sur un nouvel allié. Un nouveau fonds de croissance nord-américain doté d’une enveloppe de 150 millions $ US, spécifiquement consacrée au Québec et à l’ontario, vient de voir le jour au sein du groupe français Crédit Mutuel.
Ce nouveau fonds de CIC Capital Canada, une filiale de Crédit Mutuel, cherche à obtenir des participations de 5 M$ CA à 20 M$ CA, sous forme de capital de croissance, dans des compagnies dont le bénéfice est de 3 M$ à 15 M$ par an. Les secteurs des technologies de l’information et des communications (TIC), de l’agroalimentaire, de la santé et de l’aé- ronautique sont notamment dans la mire de ces investisseurs à long terme.
«Nous ne sommes pas là pour prendre le contrôle de sociétés québécoises ou ontariennes. Notre approche est d’être minoritaire, on fait des investissements en capital, mais on se fie sur les fondateurs et dirigeants des entreprises, à qui on laisse l’autonomie requise tout en offrant des conseils», explique en entrevue au Journal Ludovic André, président de CIC Capital Canada et directeur général d’emerillon Capital.
Le secteur des PME est en bonne santé au Québec et la province détient de nombreux avantages concurrentiels, selon M. André. «On ressent un vrai potentiel de développement ici.»
Il ajoute que la proximité avec les ÉtatsUnis est à la fois un atout et une faiblesse pour le milieu d’affaires québécois, qui devrait être davantage tourné vers l’europe, selon lui.
«Pour nous, c’est un point d’amélioration sur lequel on veut travailler avec les entreprises dans lesquelles on investit. C’est une lacune qu’on peut combler avec nos forces.»
ENTREPRISES RECHERCHÉES
Implanté à Montréal depuis 2010, CIC Capital «travaille activement» à identifier les entreprises d’ici qui bénéficieront de ses investissements, dont le potentiel total est de 150 M$. Un premier investissement dans la société de gestion immobilière Cogir, dont le montant n’a pas été divulgué, a d’ailleurs été conclu hier.
CIC Capital vise principalement le Québec et l’ontario, mais les autres provinces pourraient suivre d’ici quelques années, précise M. André. «Nous souhaitons y aller par étapes, le Québec étant la première.»