TC bloque l’achat de certains journaux par ses employés
Les hebdomadaires de Transcontinental sont à vendre… mais pas à n’importe qui. L’entreprise a servi une fin de non-recevoir à des employés qui cherchaient à racheter certaines de ses publications de la région de Montréal, a appris Le Journal.
Six semaines après la mise en vente de la centaine de journaux hebdomadaires du Québec et de l’ontario de TC Media, les plans de l’entreprise se précisent. Si de premières transactions ont été conclues, d’autres se négocient actuellement.
Or, au moins l’une d’elles a été écartée par TC.
Un groupe d’employés avait entrepris des démarches afin d’éventuellement déposer une offre d’achat. Ces employés souhaitaient monter une coopérative pour racheter certains hebdomadaires de l’île de Montréal. Ils ont demandé à l’entreprise de leur fournir, comme à tout acheteur potentiel, les documents relatifs à l’offre d’achat.
Une demande qui leur a finalement été refusée.
«Suite à nos démarches avec MCE Conseil afin de faire une offre d’achat à TC pour ses quatre portefeuilles touchant le Syndicat de l’information de Transcontinental (CSN)», l’entreprise «s’est retirée et nous a annoncé qu’elle refusait de nous vendre ses titres», explique un courriel envoyé au personnel des publications visées, au cours des derniers jours.
«Nous sommes très déçus que TC ne veuille pas de notre offre d’achat, qu’il considère que l’offre de ses employés n’est pas à considérer», note un représentant syndical dans ce même courriel.
SILENCE CHEZ TC
En entrevue, un porte-parole de la Fédération nationale des communications (FNC), auquel est rattaché le SIT-CSN, n’a pas souhaité réagir.
TC ne commente pas les discussions relatives aux transactions potentielles, a noté pour sa part la porte-parole de l’entreprise, Katherine Chartrand.
«Le processus de vente de nos journaux locaux va bon train et a déjà suscité un grand intérêt dans le marché», a-t-elle toutefois précisé.