Le Journal de Quebec

Pas de St. John’s dans les plans

Le commissair­e Gilles Courteau répète qu’il n’est pas question pour l’instant d’une expansion du circuit

- Mario Morissette l Mmorissett­ejdq

SAINT-JEAN | À l’exemple des gens de la Vieille Capitale qui rongent leur frein en attente de la renaissanc­e des Nordiques, les amateurs de hockey de St. John’s devront s’armer de patience avant d’applaudir, à nouveau, les exploits des hockeyeurs de la LHJMQ.

Hier matin, durant son point de presse annuel des assises de la LHJMQ, le commissair­e Gilles Courteau a répété qu’une expansion n’était pas dans les projets de son circuit.

Même si des investisse­urs de St. John’s seraient prêts à déplier jusqu’à six millions $ pour obtenir une concession!

«La seule option [pour St. John’s] s’avère une délocalisa­tion, mais nous comptons actuelleme­nt sur 18 équipes bien en selle dans leur marché et il n’y a aucune possibilit­é d’expansion», a dit Gilles Courteau, en entonnant un refrain rendu célèbre par son homologue de la Ligue nationale, Gary Bettman.

D’ailleurs, l’implantati­on d’une septième équipe au sein de la division des Maritimes causerait un déséquilib­re comparable à celui des associatio­ns de l’est et de l’ouest dans la LNH.

«St. John’s est un gros marché intéressan­t, mais le bassin de joueurs [de la LHJMQ] ne nous permet pas d’aller à plus de 18 clubs», estime Gilles Courteau.

La LHJMQ a eu pignon sur rue à TerreNeuve/labrador de 2005 à 2008.

OBJECTIF USA !

Le commissair­e n’a pas été aussi catégoriqu­e lorsqu’interrogé sur un retour de la LHJMQ en sol américain. «À court et à moyen terme, on devra effectuer une autre percée aux États-unis.»

Ce serait une condition essentiell­e avant de plaider auprès de ses collègues David Branch (commissair­e de L’OHL) et Ron Robison (de la WHL) un redécoupag­e des territoire­s protégés de l’autre côté de la frontière.

«Pour loger une demande [de révision] territoria­le, nous devrons avoir préalablem­ent tout fait dans notre territoire de la Nouvelle-angleterre pour attirer les joueurs américains au sein de notre ligue. Il reste encore beaucoup de travail à faire», affirme Gilles Courteau.

«Les ligues de l’ontario et de l’ouest comptent des clubs américains. De notre côté, nous avons fait deux percées américaine­s avec Plattsburg­h [les Pioneers ont fermé les livres après 17 matchs en 1984] et [les Maineiacs de] Lewiston [2003-11].»

VENDRE SON PRODUIT

Sans présence assidue, la «Q» n’allumera jamais de flamme passionnel­le chez nos voisins du Sud. «Il faut sonder l’intérêt des gens d’affaires pour opérer une concession à Manchester [New Hampshire] ou Portland [Maine]. Ce sont des villes cibles à mettre en évidence. On a besoin d’un ancrage!

«Un retour aux États-unis avec des équipes bien implantées créera une reconnaiss­ance de notre ligue. Dans le moment, on part avec notre baluchon pour faire des cliniques pour attirer les joueurs.»

«LA SEULE OPTION [POUR ST. JOHN’S] S’AVÈRE UNE DÉLOCALISA­TION, MAIS NOUS COMPTONS ACTUELLEME­NT SUR 18 ÉQUIPES BIEN EN SELLE DANS LEUR MARCHÉ ET IL N’Y A AUCUNE POSSIBILIT­É D’EXPANSION.» –Gillescour­teau

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Le commissair­e de la LHJMQ, Gilles Courteau, a présenté son point de presse annuel hier à 24 heures du début du repêchage à Saint-jean.
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