Le Journal de Quebec

Pour une dernière fois

À 40 ans, Matt Cullen vit probableme­nt ses derniers moments dans la LNH

- JEAN-FRANÇOIS CHAUMONT

NASHVILLE | Les athlètes rêvent toujours de se retirer en pleine gloire. Matt Cullen avait cette occasion l’an dernier après sa conquête de la Coupe Stanley avec les Penguins. Mais il a choisi de prolonger sa carrière d’une autre saison. Et il a encore la chance de partir au sommet.

À 40 ans, Cullen sait que la fin approche pour lui. L’américain refuse toutefois de dire officielle­ment qu’il accrochera ses patins après la finale de la Coupe Stanley.

«Je vais probableme­nt dire la même chose que j’ai dit l’an dernier, a rappelé Cullen. Honnêtemen­t, je suis passé par là assez souvent pour réaliser que j’ai besoin de plus de temps pour y réfléchir après la saison. C’est une décision majeure qui me met beaucoup de poids sur les épaules, donc je dois prendre le temps nécessaire pour en discuter avec ma famille. Il reste que j’ai 40 ans et que je réalise pleinement où s’en va le hockey, donc il se peut très bien que ce soit ma dernière danse.»

«Après une coupe, il arrive que tu te demandes si les gars auront aussi faim la saison suivante, a-t-il enchaîné. Cette équipe n’a rien perdu de son appétit!»

JEUNE DE COEUR

Au deuxième match contre les Predators, Cullen ne ressemblai­t en rien à un joueur dans la quarantain­e. Impliqué dans un échange de coups de bâtons avec Mattias Ekholm, il a obtenu sa vengeance en reversant le défenseur avec une percutante mise en échec devant le filet de Pekka Rinne. C’était la meilleure mise en échec de la rencontre. Et ce, de la part d’un joueur qui n’a jamais été reconnu pour le jeu robuste.

À la veille de l’ouverture de la finale, Cullen avait dit qu’il ne ressentait pas le poids des années.

«Je ne me sens pas comme si j’avais 40 ans, a mentionné le vétéran de 19 saisons dans la LNH. Vraiment pas, même! Je me sens privilégié de pouvoir affirmer cela. C’est un sport dur et je suis chanceux d’avoir pu jouer toutes ces années, mais de me sentir encore aussi bien. En fait, je me sens mieux en ce moment que je ne me suis jamais senti durant ma carrière dans la LNH.»

«Le style de hockey que l’on joue ici m’aide à me sentir aussi bien, a-t-il continué. J’ai appris au fil des saisons qu’il est très important de bien cadrer dans un environnem­ent de hockey.»

UN ANCIEN DES PREDATORS

À sa 19e saison dans la LNH et avec 1366 rencontres derrière la cravate, Cul- len a porté les uniformes des Ducks, des Panthers, des Hurricanes, des Rangers, des Sénateurs, du Wild, des Predators et maintenant, des Penguins.

Avec huit équipes différente­s au sein de sa carrière, Cullen avait plus de chances de croiser une de ses anciennes formations en finale. C’est le cas avec les Predators pour qui il a joué en 2013-2014 et 2014-2015.

«Nous étions en phase de transition entre coach [Barry] Trotz et coach [Peter] Laviolette, mais c’est une période que j’ai aimée, a-t-il dit. Je ne suis pas surpris de les voir en finale contre nous, spécialeme­nt avec leur brigade défensive. Nous misions déjà sur la meilleure défense de la ligue quand j’y jouais et les jeunes ont pris de la maturité.»

«Je m’attends à jouer à Nashville dans un édifice très bruyant. Ça aide à l’atmosphère quand l’aréna est situé sur une rue remplie de bars country où les gens ont du plaisir. J’ai toujours aimé l’ambiance dans cet aréna.»

Cullen a déjà deux bagues de la Coupe Stanley, ayant remporté sa première en 2006 avec les Canes. Dix ans plus tard, il ajoutait sa deuxième. Il est maintenant à deux victoires d’une troisième. Utilisé comme centre du quatrième trio, Cullen a obtenu 9 points (2 buts, 7 passes) en 21 rencontres depuis le début des séries.

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Matt Cullen sait très bien que son dernier tour de piste dans la LNH approche, mais il ne veut pas trop y penser pour l’instant.

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