Le tout premier enfant invité lance un message d’espoir
Premier enfant à apparaître au tout premier Téléthon Opération Enfant Soleil, il y a 30 ans, Guillaume Lemieux n’aurait manqué pour rien au monde la 30e édition de l’événement, lui qui se fait un point d’honneur de porter le message d’espoir que son histoire représente.
Les pronostics étaient loin d’être optimistes pour le petit Guillaume lorsqu’il est né après seulement 23 semaines de grossesse. «Je pesais 390 grammes à la naissance. C’est moins gros qu’une livre de beurre. Je tenais dans la main du médecin. Ça tient du miracle, tout simplement», ra- conte-t-il. En fait, les médecins ne lui donnaient alors qu’environ trois heures d’espérance de vie. «Et je suis rendu à 30 ans, c’est quand même pas pire», plaisante le sympathique jeune homme de la Rive-sud à propos de ce pied de nez incroyable qu’il a fait aux statistiques. «Je suis le 0,01% de chance de survie.»
AUCUNESÉQUELLE
Non seulement Guillaume a-t-il survécu, mais il n’a gardé aucune séquelle de sa naissance prématurée. On avait prédit qu’il serait aveugle et atteint de paralysie cérébrale, mais il n’en est rien. «Chaque fois que je vois des enfants prématurés qui se retrouvent avec des séquelles, je me demande: “Pourquoi moi?’’ C’est pour ça que le téléthon est important. J’ai la responsabilité de redonner», affirme M. Lemieux. «Je me fais un devoir de porter ce message d’espoir là.»
HISTOIRES HEUREUSES
Année après année, M. Lemieux se réjouit également de voir l’argent du téléthon donner lieu à des histoires heureuses comme la sienne. Sauvé par une machine respiratoire acquise par le CHU deux semaines seulement avant sa naissance, le jeune homme est bien placé pour réaliser l’impact de l’achat de matériel à la fine pointe de la technologie. «Tout ce qu’est ma vie aujourd’hui, mes enfants, mon couple, mon emploi, c’est grâce aux avancées technologiques. C’est ce que permet le téléthon», ajoute-t-il.
Le 30e Téléthon Opération Enfant Soleil, qui se déroule aujourd’hui, aura une saveur spéciale pour ceux qui y participent depuis longtemps. C’est le cas d’alain Dumas, qui en sera à sa 26e expérience et qui entend profiter de la journée pour se pencher sur le chemin parcouru.
«Je me revois dans une vieille van, avec Francis Reddy qui pratique ses répliques de Chambres en ville et Marie-soleil Tougas, en route pour une visite d’hôpital, la première année. C’était plus rudimentaire, mais le but était le même et le résultat était le même. Aider des enfants malades. On ne se tanne jamais de ça», insiste celui qui y met autant de passion qu’au premier jour.