Anne Guérette en remet sur les référendums
Elle est prête à en faire un enjeu électoral
La pression s’accentue sur le maire de Québec dans le dossier des référendums municipaux, croit la chef de Démocratie Québec, Anne Guérette, qui souhaite mettre de l’avant cet enjeu lors de la prochaine élection.
La chef de l’opposition à l’hôtel de ville a salué hier un amendement au projet de loi 122 sur l’autonomie municipale qui permettrait aux villes de déterminer le sort qu’elles réservent aux référendums.
Elle assimile cet assouplissement à une nouvelle preuve que les référendums ont leur place.
«Si le maire décide d’abolir le processus référendaire avant la campagne électorale, on va pouvoir [infirmer] cette décision», mentionne-t-elle en entrevue téléphonique.
Elle martèle qu’il est «important de [préserver] cette police d’assurance, ce levier, ce pouvoir que les citoyens peu- vent utiliser entre deux élections». Elle croit que la tenue, cet été, d’un référendum sur la Maison Béthanie, dans le Vieux-québec, apporte de l’eau à son moulin.
DÉMOCRATIE CITOYENNE
L’aspirante au poste de maire entend d’ailleurs mettre l’accent sur la voix citoyenne au cours de l’élection à venir.
«Toute la question de la démocratie citoyenne, c’est un enjeu important dont le référendum fait partie», dit-elle.
Rappelons que le projet de loi 122, qui ouvre la voie à la suppression du processus référendaire sur le zonage et l’urbanisme, est toujours à l’étude à l’assemblée nationale.
Le maire de Québec, Régis Labeaume, souhaite son adoption avant la fin de la session, dans moins de deux semaines.
En février dernier, M. Labeaume a plaidé en commission parlementaire que les référendums sont «antidémocratiques», estimant qu’ils nuisent à l’intérêt collectif.