Guerre entre ville et banlieues
Les habitants de la périphérie aux prises avec les embouteillages
VANCOUVER | Si Vancouver réussit à réduire sa congestion routière, ses banlieues sont encore aux prises avec les embouteillages. Les maires cherchent des solutions du côté du transport collectif.
Il existe un certain conflit entre la ville centre et les villes de banlieue comme Burnaby, Surrey, Richmond ou Port Coquitlam, où la congestion perdure, ce qui place d’ailleurs le Grand Vancouver parmi les régions les plus congestionnées au Canada.
Les habitants de la périphérie ragent contre la métropole, qu’ils accusent de vouloir faire la guerre à l’auto et de ralentir leur transit en ajoutant des liens cyclables.
Dans une entente sans précédent, les maires de Vancouver et des environs ont accouché d’un plan de 10 ans pour réduire la congestion avec des investissements de 4,4 milliards $ en transport collectif rapide.
On veut ajouter une ligne au train rapide Skytrain, et un système de train léger sur rail entre Surrey et Vancouver, en plus d’améliorer la desserte actuelle, d’ajouter des wagons de Skytrain et de rénover les stations.
DE TORONTO À VANCOUVER
Melissa et Chris Bruntlett, originaires de la banlieue de Toronto, où tout est orienté vers l’auto, ont choisi Vancouver pour son côté vert, mais surtout pour ses transports efficaces. Ils ont d’abord emménagé en banlieue, mais ont rapidement changé pour la ville. Ils vivent bien sans voiture depuis six ans avec deux enfants.
Ils comprennent les arguments de banlieusards qui veulent des déplacements plus rapides. Mais la solution réside dans un système collectif, croit Melissa.
L’implantation des pistes cyclables ne s’est pas faite sans heurts à Vancouver, les commerçants craignant de perdre des clients. Les inquiétudes ne se sont pas concrétisées.
« UN SUCCESS STORY »
Charles Gauthier, qui dirige l’association des gens d’affaires du centre-ville, était sceptique au départ.
«C’est un success story. Même avec la réduction du nombre de véhicules qui en- trent en ville, le centre-ville reste une destination prisée. Les propriétaires nous disent que leurs édifices affichent complet, de nouveaux bâtiments commerciaux sont dans les cartons. Ce sont des indicateurs positifs qui démontrent que les changements en transport n’ont pas freiné l’enthousiasme et la confiance envers le marché du centre-ville.»