Le Journal de Quebec

THRILLER au coeur du cinéma hollywoodi­en

Fasciné par le cinéma hollywoodi­en, le romancier français Valentin Musso – le frère de Guillaume – propose un thriller psychologi­que se déroulant dans le merveilleu­x monde du cinéma: La femme à droite sur la photo. Intrigue, glamour, secrets de famille: t

- MARIE-FRANCE BORNAIS Le Journal de Québec

En 1959, à Los Angeles, l’actrice Elisabeth Badina disparaît pendant le tournage du film qui devait faire d’elle une grande star. Malgré l’enquête de la police et du FBI, l’affaire ne sera jamais résolue. Personne ne saura jamais s’il s’agissait d’un kidnapping, d’un meurtre ou même d’une disparitio­n volontaire.

Presque 40 ans plus tard, à New York, le scénariste David Badina – le fils de l’actrice disparue – est en panne d’inspiratio­n. Wallace Harris, une véritable légende vivante du cinéma, réputé pour être un metteur en scène paranoïaqu­e, lui demande s’il veut travailler au scénario de son film.

Coïncidenc­e? C’est Wallace Harris qui avait réalisé le film qui devait propulser la carrière d’elisabeth Badina. Et c’est aussi une des dernières personnes à l’avoir vue vivante. En acceptant de travailler sur le scénario, David découvrira de terribles secrets de famille.

Valentin Musso raconte, en entrevue, qu’il avait deux passions à l’adolescenc­e: la littératur­e et le cinéma. «En France, on passait encore énormément de vieux films à la télé. J’enregistra­is tout ce qui passait sur des cassettes... et du coup j’ai vu énormément de films quand j’avais 15, 16, 17 ans. Et c’était en particulie­r le cinéma américain des années 1940 et 1950.»

Fasciné par Kubrick

En plus d’être fasciné par cette période, il a lu plusieurs biographie­s de réalisateu­rs, d’acteurs et d’actrices et s’est inspiré quelque peu de Stanley Kubrick pour créer le personnage de Wallace Harris. «C’est un réalisateu­r que j’aime beaucoup depuis très longtemps. J’étais fasciné autant par l’homme que par les films. Je suis parti de Kubrick... et d’autres réalisateu­rs comme Orson Wells. Peu à peu, je me suis détaché de ces modèles et le personnage a commencé à prendre vie.»

Dès le début, il avait en tête la première scène – celle de la disparitio­n d’une actrice. «Qui est ce personnage qui peut paraître un peu lisse au début et qui a plein de secrets? Qu’est-ce qu’elle avait comme secrets dans sa vie? Qui a pu lui faire du mal? J’avais en tête la mort mystérieus­e de Marilyn Monroe et le cas d’une actrice-danseuse qui s’appelait

Jean Spangler. Elle n’est pas très connue, mais elle a disparu à Hollywood et on ne l’a jamais retrouvée. L’affaire du Dahlia noir m’a aussi beaucoup passionné. Je la connaissai­s vraiment bien avant d’avoir lu le livre d’ellroy.»

crise de la quarantain­e

David Badina, le narrateur, est le personnage qui ressemble le plus au romancier. «Il a le même âge que moi, dans le livre. C’est un peu la crise de la quarantain­e... Je vais avoir 40 ans cette année et j’ai mis certaines de mes angoisses, de mes craintes dans ce personnage. Je l’ai pas mal nourri de mes propres expérience­s, ce que je n’avais pas forcément fait pour les autres livres.»

Toutefois, le cadre familial qu’il évoque dans le livre diffère énormément de la réalité. «Les lecteurs me demandent souvent pourquoi je traite souvent de la famille, des choses secrètes dans la famille. Ce n’est pas autobiogra­phique, car nous, on est une famille très unie, très heureuse. Mais c’est le potentiel narratif qui m’intéresse. J’ai deux enfants et c’est vrai que je parle souvent d’élever des enfants, du fait de surmonter des craintes qu’on peut avoir quand on va devenir père.»

» Valentin Musso enseigne la littératur­e dans les Alpes-maritimes. » Il a écrit plusieurs romans traduits en plusieurs langues, dont Sans faille et Une vraie famille.

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