Une saison de 25 courses ?
Les nouveaux dirigeants de la F1 envisagent de prolonger le calendrier
Le nouveau propriétaire de la F1, Liberty Media, ne manque pas d’idées pour relancer la discipline.
Maintenant que Bernie Ecclestone, qui contrôlait à peu près tout pendant son long règne, n’est plus dans le portrait, une série de mesures pourraient être mises de l’avant au cours des prochaines années.
L’une à laquelle tient beaucoup Liberty Media est la refonte du calendrier.
Dans une entrevue accordée à des médias britanniques le week-end dernier, à l’occasion de la célébration des 40 ans de l’écurie Williams au circuit de Silverstone, l’un de ses dirigeants, Sean Bratches, a clairement fait valoir que l’ajout de quelques épreuves est sérieusement envisagé.
Le retour des Grands Prix de France et d’allemagne l’an prochain portera le nombre de courses à 21, en tenant compte du fait que la Malaisie a perdu le sien.
ÉLIMINER LA PREMIÈRE JOURNÉE
Mais 21, ça ne paraît pas déraisonnable aux yeux de Liberty Media. On entend maintenant parler de 25 étapes, ce qui semble exagéré.
À moins que l’on décide – ce qui a déjà fait l’objet de discussions en F1 ces dernières années – de présenter un Grand Prix sur deux jours de compétition plutôt que trois.
Dans la plupart des destinations, à part peut-être Montréal et Melbourne, la première journée n’attire pas de grandes foules.
«On souhaite prolonger le calendrier à plus de 21 courses, a indiqué Bratches, responsable des relations avec les promoteurs de courses de F1. Nous devons évidemment en parler avec les équipes pour savoir si ce projet est raisonnable.»
ÉVITER LES CONFLITS AVEC D’AUTRES GROS ÉVÉNEMENTS
Les écuries, justement, ne semblent pas prêtes à accepter cette possibilité.
Du moins pas à première vue. Elles estiment en effet que 21 épreuves, ce sera très exigeant en 2018.
Liberty Media souhaite également revamper son calendrier pour éviter des conflits de dates avec d’autres événements d’importance.
Le Grand Prix de Grande-bretagne, comme l’an dernier, sera disputé le même jour que la finale masculine du tournoi de tennis de Wimbledon.
Et en plus, en 2018, ça pourrait coïncider avec le match ultime de la Coupe du monde de soccer.
«Il faut s’entendre avec d’autres grandes organisations pour s’assurer que l’attention ne soit portée que sur une grande compétition», a dit Bratches.
Ce dernier prétend qu’en remaniant le calendrier, on pourra arriver à des compromis. Il cite l’exemple de Montréal.
«Le Grand Prix du Canada se déroule entre les épreuves de Monaco et de Bakou. Peut-être pourrait-on éviter ce genre de déplacements entre deux continents?»
UN AUTRE GP AUX ÉTATS-UNIS ?
Liberty Media, une entreprise américaine rappelons-le, considère par ailleurs qu’un seul Grand Prix aux ÉtatsUnis (à Austin au Texas) est insuffisant.
De quoi relancer les rumeurs de la venue du grand cirque de la F1 à Las Vegas, à Miami, à Long Beach où même à New York.
Il fut une époque où deux épreuves avaient lieu en Amérique du Nord, et ce, à une semaine d’intervalle, soit à Montréal et à Detroit, soit à Mosport, en Ontario, et à Watkins Glen, dans l’état de New York.
Ce serait une façon de réduire les coûts de transport du matériel de la F1 et de limiter les longs voyages.
Un fait demeure, on n’aurait aucune difficulté à convaincre d’autres promoteurs d’organiser un Grand Prix.
Plusieurs pays, dit-on, sont prêts à débloquer des sommes énormes pour accueillir la F1.
Un dossier à suivre.