Faire rire les milléniaux
Le 18e Festival Comediha! débute demain et se poursuit jusqu’au 18 juin
«Onveutqueles gens fassent un parcours humoristique comme ils feraient unparcours gourmand» – Sylvain Parent-bédard, président-fondateur du Comediha!
Le Festival Comediha devient majeur en 2017 : il souffle ses 18 bougies. Dès demain, la ville grouillera d’artistes et artisans dans le but de faire rire un public de toutes les générations... mais particulièrement les milléniaux.
Avec la présentation d’une centaine de spectacles d’humour sous plusieurs formes, son village érigé dans le parc de l’esplanade et ses food trucks, le Festival Comediha! se targue de vouloir offrir une expérience à un jeune public.
«Les podcasts, les comédies dans le noir, tout ce qu’on a sous chapiteau... ça attire un public de milléniums, de 18 à 35 ans, soutient le fondateur et producteur, Sylvain Parent-bédard. Ils aiment les lieux inusités, et le parcours humoristique, de la porte Saint-louis au quartier Petit Champlain, ça, ça s’adresse vraiment à eux.»
Puisque le jeune public «recherche l’expérience, la spontanéité, la diversité», le Festival Comediha! propose cette année aux festivaliers de faire un parcours humoristique comme on ferait un parcours gourmand, «où on teste des petites bouchées».
«On essaie une prestation qui dure 15 minutes, tu t’en vas dans un autre show de 30 minutes, tu viens au village, tu te promènes. Tu vis une expérience avec tes amis dans une diversité vraiment intéressante», ajoute-t-il.
Mais rassurez-vous : il y en a pour tous les goûts dans la programmation et pour toutes les générations. «Sur nos sites, il y a des gens de 18 à 77 ans», se réjouit Sylvain Parent-bédard.
ABONDANCE DE SPECTACLES
Le Festival Comediha! est le premier festival d’un été fort chargé en spectacles dans la capitale, et qui débute à la suite des annulations de concerts au Centre Vidéotron (Red Hot Chili Peppers et The Weeknd). Après ces événements, plusieurs ont remis en question l’abondance de spectacles à Québec.
En tant que producteur, Sylvain Pa- rent-bédard ne croit pas qu’il y ait trop de spectacles, simplement qu’il faut «la bonne salle pour le bon artiste». Pour sa part, il affirme avoir écoulé «plusieurs dizaines de milliers» de laissez-passer et de passeports gala pour le festival.
«Au festival, on a toujours pas loin de 80 % de nos capacités comblées. On vient d’annoncer Diana Krall : en moins de 48 heures, on a affiché complet. Moi, je pense que pour chacun des spectacles, chacun des producteurs, l’important est de choisir le bon artiste, au bon moment, mais particulièrement dans la bonne salle», a-t-il expliqué.
«Je le dis souvent. Il faut que ce soit un succès d’estime, un succès financier et un succès de foule. Et un succès de foule, pour moi, ce n’est pas 15 000 personnes au Centre Vidéotron. Par exemple, 1800 personnes au Grand Théâtre, c’est un succès de foule, mais ça ne l’est pas au Centre Vidéotron.»
«Je pense qu’il ne faut pas viser trop haut en fonction de ce qu’on a à présenter», laisse-t-il tomber.