Les communautés religieuses unies contre la famine
Chrétiens, juifs et musulmans rassemblés à Québec autour d’une même cause
Les communautés religieuses s’unissent partout au pays pour combattre la famine qui menace quelque 20 millions de personnes en Afrique et au Yémen. À Québec, chrétiens, juifs et musulmans étaient réunis, hier, pour se montrer solidaires. Dans une lettre ouverte, 27 leaders religieux du Canada demandent à leurs communautés respectives et à toute la population de se mobiliser pour faire face à la crise humanitaire qui sévit au Soudan du Sud, en Somalie, au Nigéria et au Yémen.
«Priez, donnez, parlez-en», indique-ton dans cette missive, relayée par les représentants de quatre organisations religieuses de charité qui étaient rassemblées à Québec à l’initiative du diocèse.
La crise est exceptionnelle par sa dimension, mais aussi par ses origines, a estimé le coordonnateur de l’organisme catholique Caritas Canada, Guy Des Aulniers, qui s’est indigné de la responsabilité de l’homme «avec un petit h ».
Le directeur régional d’islamic Relief Canada, Abdelbasset Benaïssa, a de son côté parlé d’une «crise d’une ampleur terrifiante». En Somalie, a-t-il témoigné, «on se retrouve avec des barils de nourriture pour 5000 personnes alors qu’on a 100 000 personnes devant nous».
FRATERNITÉ
L’alliance des communautés religieuses à l’échelle nationale est inédite, mais elle a un air de déjà-vu à Québec. La sympathie interconfessionnelle qui s’est développée depuis l’attentat de la grande mosquée inspire dans le reste du Canada et même à l’étranger, a estimé le cofondateur du Centre culturel islamique de Québec, Boufeldja Benabdallah.
Des délégations musulmanes de Vancouver et de Turquie, notamment, ont visité son centre «pour présenter leurs condoléances», a-t-il mentionné, mais aussi «pour s’imprégner de ce phénomène de fraternité». Ils en deviennent «des ambassadeurs» chez eux, s’est-il réjoui.