La SQ n’a pas abandonné Maïté Viens
Après avoir réévalué la situation, les policiers s’attaquent au premier bassin
Vingt jours après la disparition de Maïté Viens dans les chutes JeanLarose, la Sûreté du Québec s’est lancée dans un nouveau blitz de recherches en s’attaquant cette fois à la cuve de la première chute.
Après une accalmie dans les recherches en début de semaine, la Sûreté du Québec a décidé, mercredi, de lancer une nouvelle offensive d’envergure. Ainsi, depuis mercredi, de nouveaux équipements, dont une grue, ont été ap- prochés afin de pouvoir descendre une pompe dans la cuve de la première chute.
Une fois les lieux sécurisés, plusieurs policiers de l’unité d’urgence ont creusé toute la journée, jeudi, dans l’espoir de trouver la jeune femme. «Il y avait 20 policiers qui pelletaient et un convoyeur qui envoyait la boue en bas [dans la deuxième chute]», explique le responsable des opérations, Christian Auger, qui indique que les hommes ont travaillé jusqu’à 21 h jeudi soir.
DÉFI TECHNIQUE
Des techniques empruntées à la recherche lors d’avalanches ont aussi été utilisées, notamment en creusant une série de trous dans les bassins remplis de sédiments en espérant qu’un maîtrechien puisse ensuite détecter l’odeur humaine. De longues perches de 20 pieds sont aussi plantées dans les sédiments dans l’espoir de repérer une masse.
Le casse-tête technique demeure toutefois grand et des bris causent parfois des retards. Ce fut le cas hier, lorsqu’un tuyau a subitement fendu. La SQ attendait aussi une pompe de type balayeuse capable d’aspirer l’eau et la boue.
ÉQUIPE MOTIVÉE
Malgré des recherches épuisantes, qui se poursuivront en fin de semaine, les agents restent toutefois bien motivés sur le terrain. «C’est quand on n’est pas en opération que le moral est bas», a assuré un membre de l’unité d’urgence, ques- tionné sur le sujet.
«À chaque coup de pelle, on peut trouver une main, un pied, un bout de tissu qui nous donne un indice», disait Christian Auger. «L’aspect le plus valorisant, c’est trouver. Si on ne trouve pas, c’est un constat d’échec, donc on veut trouver et on travaille fort», a-t-il poursuivi, convaincu.
Pendant ce temps, le père de Maïté Viens regarde les opérations, épuisé et le regard triste. «Moi, je suis vidé et eux aussi, mais ils travaillent fort, a indiqué Simon Viens. Ils méritent une bonne tape dans le dos.»