Le Journal de Quebec

Des parents généraleme­nt satisfaits

- DAPHNÉE DION-VIENS

SURREY, C.B. Les parents ont eu un peu | de mal à s’habituer à ce nouveau bulletin 2.0, mais ils ne retournera­ient pas en arrière.

C’est du moins ce qu’affirme Antonio Vendramin, directeur de l’éducation au conseil scolaire de Surrey, en banlieue de Vancouver. Ce dernier précise que les portfolios numériques n’ont pas été imposés. «On permet aux parents qui le réclament d’avoir un bulletin classique parce qu’on ne veut pas avoir à faire cette bataille. Mais seulement une dizaine le demandent maintenant», affirme-t-il, alors que son conseil scolaire compte… 71 000 élèves.

Le scénario est semblable à Maple Ridge, où moins de 1 % des parents réclament les bulletins traditionn­els, selon David Vandergugt­en.

«Il y a des parents qui me disent que le portfolio a changé les conversati­ons autour de la table pendant l’heure du souper. Ils se servent du portfolio pour amorcer la discussion avec leur enfant et aussi pour savoir quoi travailler à la maison. Les parents ne veulent pas attendre en décembre avant de savoir si leur enfant a un problème en mathématiq­ue ou de la difficulté à travailler en équipe», ajoute de son côté M. Vendramin.

« MONTRER LES DIFFICULTÉ­S »

Les profs ne doivent pas hésiter à présenter les exercices moins bien réussis, ajoute Becky Weber, qui enseigne à des élèves de maternelle à l’école Cambridge. «C’est vraiment important de montrer les difficulté­s pour que l’enfant puisse s’améliorer», dit-elle.

Les parents rencontrés par Le Journal à Surrey semblent d’ailleurs généraleme­nt satisfaits de ces nouveaux bulletins. «C’est génial, ça m’a permis de travailler à la maison certaines notions parce que je savais que ma fille avait de la difficulté avec les fractions», affirme la mère d’une élève de cinquième année.

Mais certains regrettent tout de même les notes et ont de la difficulté à s’y retrouver. «Parfois, c’est trop d’informatio­ns», laisse tomber David, père d’un garçon en troisième année.

L’enseignant­e Kelli Vogstad reconnaît que le défi est aussi de savoir choisir quoi inclure dans le portfolio. «Au début, j’avais tendance à tout mettre, maintenant je suis plus sélective, lance-t-elle. Mais je pense vraiment qu’en impliquant de cette façon les parents et les élèves, le portfolio devient un puissant outil d’apprentiss­age et de communicat­ion, bien plus utile qu’une simple note sur un bulletin.»

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